dimanche 29 avril 2007

Ce n'est pas grave. Une photo ou deux, trois souvenirs ou pas, peu importe. Il y a autre chose de plus dérangeant.

Je ne sais pas quoi encore, mais un bruit m'échappe. Bientôt ce sera l'été et on aura recouvert ma tête d'une chaleur épouvantable, ou soutenable, tout dépendant. Je sommeillerai au soleil afin de mieux cuire, j'aurai l'impression de fondre dans l'asphalte et je rêverai de piscines à vagues. Ou de mers, tout simplement. Tout naturellement.

Je suis à la poursuite de. Et ce que je suis maladroite dans cette chasse à! C'est amusant de ne pas savoir comment. Je teste jusqu'à quel point je m'en fiche. Étrange comme il n'est pas là pour. Et puis quoi déjà?

Il y a des taches qui ne disparaissent pas facilement. Les armoires de ma nouvelle cuisine en sont la preuve. Ça existe, un manuel qui explique les étapes à exécuter pour provoquer une fuite? Je veux éloigner et rattraper les coups. Prévoir, sentir, jouir, garder, retenir, catapulter. Pourquoi pas pourquoi me lier.

Pourquoi pas.

Pourquoi me lier.

J'ai envie d'une voie lactée, de grandes grosseurs et d'un vélo. Je pourrais rouler ma vie. Je pourrais me rendre là, y demeurer ou pas. Ou encore m'endormir sur l'énorme roc annonçant l'entrée de la ville. Mes cheveux me serviraient d'oreiller, mes pensées de compagnon et toi d'arrière-plan pour tous les paysages fades que je pourrais rencontrer. Je te verrais dans le maussade du temps et je t'imaginerais dans le vide de la route.

Ce qu'il faut être conne pour toujours se préférer ailleurs.

jeudi 26 avril 2007

J'aurai la petite chambre. Je m'en moque (mais juste un peu). Nous aurons un salon plein de livres, et dans lequel trônera un coffre. Nous mangerons dans une cuisine presque géante, et le voisin cognera à la porte de derrière pour nous avertir que la cour est prête. De là le soleil giclera ses rayons. Aucun oiseau criard ne se perchera où que ce soit entre nos murs. Joie!

Je déménagerai, petit à petit. Carton par carton. Je lirai enfin la BRIQUE qu'est Gravity's Rainbow. Au travail, je me perdrai dans des boîtes de bouquins, je serai bafouée par le nouveau système informatisé et je sacrerai après, ou contre mon manque d'expérience, et je rirai en douce des dames qui cherchent un livre écrit par Anthony Hopkins. Je testerai les terrasses de la ville et les commerces de mon nouveau quartier. Je m'approprierai le Parc Victoria. Je remarquerai tous les chiens qui passeront près de moi dans les rues. Je boirai au Pub chez Girard, et je trébucherai dans la taverne Jos. Dion. Je m'esclafferai, à tous les jours. Bonheur!

Pour l'instant je déguste des fruits et du chocolat. Je respire. Je me fous gentiment de tout.

lundi 23 avril 2007

AAAaaAAAAAaaaAAAaaaaAAAAaaaAaaaAAaAAAAaaaAAARRRrrrgghh!

[Traduction: crise de dermatillomanie additionnée de saturation de fin de session.]


Après mercredi, vous pourrez lire un joli billet qui relatera à quel point c'est beau la vie.



jeudi 19 avril 2007


Je vis et j'oublie. Ce n'était pas ça, le plan. 

Hier soir, j'ai dansé, et j'étais bien. Vraiment. Loin des bourdonnements, en plein milieu d'une collision. Des vagues sonores qui se fracassent. Tant que la musique reste là, je me dis que c'est possible que je demeure aussi.

J'ai accroché mon coeur ailleurs. Depuis un bout, déjà. Je suis étonnée que je n'aie pas cherché à me l'auto-siffonner.

Le printemps traîne son gros lot d'amertumes. J'aimerais parler avec un souvenir qui ne pense pas à moi.

Je change ma carcasse de place, bientôt. Il y a ça de prometteur. On semble bien vouloir m'embrasser. Il y a ça d'excitant. Et de divertissant.

Je veux reprendre mon souffle. J'ai envie de danser, encore.

lundi 16 avril 2007

Bla bla bla, pas grand mot.


Voilà, je suis perplexe.
J'ai été agitée. Je le suis encore.


Un visage. Des regards.
Et trop de sourires pour demeurer indifférente.



J'écoute tant cette musique-là, ces jours-ci.


J'abrite des angoisses impertinentes,
Les crève ensuite,
Parce que quelque part on m'a dit de ne pas m'en faire.


Je n'ai pas raison de me plaindre.


Cette musique-là me rend dingue.
J'apprends. Ailleurs. Autrement.
Je m'amuse.


Bla bla bla, aucun sens.


Tendre délire.
Clown de porcelaine.
Cheveux de cire, broche d'argent, tiroirs clos.


Il faut en rire.

vendredi 13 avril 2007

Un homme m'a dit trois mots. J'aurais pu lui en servir cent. J'aurais dû.

*

Sur la colline, quatre fronts me prouvent l'arbitraire du vent. Je descends et me fonds entre des arbres, leurs feuilles me soufflent le chemin à poursuivre. Je me nourris du sol et de ses débris. Une branche, de la terre... Un os, du sang...

Je nage pour me noyer. Je respire pour suffoquer. L'eau a la saveur de ses lèvres sur les miennes. Je n'y goûterai plus. Des algues se collent contre mes joues, je deviens une pureté de surface. Je brasse jusque dans les profondeurs. Je me démène à travers le courant. Je me dispute avec mes boucles qui m'obstruent la vue.

*

L'homme m'observe. Je le déchire en pensées.

*

Je suis en suspens, je mords dans l'air. Le vertige est mon ivresse. J'en tremble. Comment fait-on pour s'habituer à la vision supérieure? Tous ces angles aériens m'irritent. Je voudrais m'approcher, toucher. Je voudrais osculter, dépecer. Un terrain, son centre... Un corps, son coeur...

Je brûle de tout. À force de rien. Je me consume par petites mèches. Agréable défaite cuisante. Je me tords parmi les rouges et les oranges. Je ris de douleur, je m'épuise d'un orgasme retardataire. Je me sauve la face. Les marques sont déployées, elles s'immiscent en moi.

*

Je me détache de lui. Ce n'est plus un homme, dans mon esprit.

mardi 10 avril 2007

Je gonfle. Je déteste ça.


Je n'ai plus d'argent, je dois me dénicher un emploi. Je suis épuisée de relater qui je suis et ce que j'accomplis le mieux.


Et je déménage où, dans les prochains mois? Nul ne le sait.


Je bois trop. Si seulement l'alcool ne me disait rien...


Je n'écris pas de belles histoires. Je cherche mes élans d'autrefois.


Je voudrais toujours être avec certaines personnes. Et puis bientôt je me tapierai dans un coin.


J'ai mal à la tête de voir cet écran si longtemps. J'ai besoin d'air. De grandeurs.


Je me tourne peu à peu vers une nouvelle cible. Je ne sais plus ce que je veux.


J'aimerais être fixée. Après je pourrai produire.

vendredi 6 avril 2007


Le temps a fait de lui et moi une simple histoire que je me raconte de temps à autre. Comme si rien ne s'était réellement passé. Un petit mot rédigé de sa main il y a plus d'un an mais découvert hier me rappelle que tout a été puis tout a cessé. But I don't think he meant for me to find it only then...


Je ne suis pas certaine de vouloir aimer à nouveau. Ou d'en être capable. C'est peut-être une bonne chose. Ou bien c'est triste, je ne sais pas encore. Je vois déjà certains d'entre vous vous cramponner à vos sièges et grimacer sitôt que vous deviendrez les témoins d'un autre de mes pétages de yeule amoureux. Ne vous en faites pas, moi aussi j'ai peur.

Mais ce n'est pas comme si je devais craindre tout de suite. Il n'y a pas de drame à l'horizon. Pas de signe de morcellement. Je devrais rester intacte pour les prochains mois.