jeudi 30 décembre 2010

Ceci est le 100e billet de l'année. Je tenais à me rendre au moins jusque là, ça prend bien des objectifs dans la vie, et en plus je n'avais encore jamais autant écrit en un an sur ce blog (shame on you 2007, m'en manquait que huit pour arriver aux trois chiffres).
Ceci est le 100e billet écrit en 2010. C'est tout. Il n'a rien de plus pertinent que ça.

mardi 28 décembre 2010




Étant donné que j'ai passé plus de seize ans sur les bancs d'école, j'ai davantage le calendrier scolaire d'imprimé dans la tête que celui de l'année régulière, soit celle qui débute en janvier et se termine en décembre, avec les Fêtes. Alors, si on suit mon raisonnement, mon type d'année commence en septembre, avec l'arrivée de l'automne et le départ de l'été. Et l'été, tout se relâche. Le rythme ralentit, et plus rien n'est grave, on dirait. Tout est plus «lousse», ou presque. Donc en décembre, quand se pointent Noël et ces jours-là, moi je suis à peine entrée dans une pseudo-routine d'année. Et on me demande de chambouler tout ça pour deux petites semaines. Fait chier, un peu. Pourtant, je devrais être une des premières à sauter de joie devant cette occasion de débarquer de l'ordre établi. Mais je ne marche pas. Noël, c'est une mode, une excuse, un prétexte. On ne m'aura pas comme ça. Alors je chiale, je grogne, mais j'y prends part quand même. Je vais me pointer aux réunions de famille. Je vais embrasser tout le monde. Je vais même être contente de les voir. Seulement, après un temps, j'aurai envie que tout ce concentré de gens, de lumières, de décorations et de cadeaux s'arrête. Je m'épuise plus vite que d'autres devant tout ce flafla. Je suis ingrate, voilà tout. Et capricieuse (mais qui va vouloir déplacer ou abolir cette fête juste parce que ça ne fait pas mon affaire? Je me prends pour qui, hen?).


***Insérez ici un cantique de votre choix, mais ne me le faites surtout pas entendre***



samedi 25 décembre 2010






Je ne suis pas douée pour ces célébrations, je crois l'avoir déjà dit. En fait, c'est plutôt que je ne VEUX PAS fêter ça. Rien ne m'y rattache. Aucune foi. Et pas assez d'argent pour suivre la vague de surconsommation reliée à la période des Fêtes. Alors je fais le strict minimum. Je me déplace pour être avec ma famille, les laisse me gâter. Mon plaisir se retrouve là. Parce que sinon, tout est trop surestimé et je voudrais que tous soient de bonne humeur (moi la première), mais la vérité est que rien n'est vraiment parfait juste parce que c'est un putain de jour de fête. Et rien n'est vraiment catastrophique non plus, la féérie n'embarque juste pas. Une journée comme une autre. Sauf que je suis au Nouveau-Brunswick (aïe), chez mes parents (mieux), que ma soeur, mon frère et sa copine y sont aussi, et ça c'est sans compter les deux chiens, les deux oiseaux et le lapin... Manque plus que mes chats. C'est une journée comme une autre, sauf qu'on mange pour trois armées. Et que je dors dans mon ancienne chambre, avec ma soeur, sur mon mini-lit de jeunesse.
Je devrais me trouver d'autres prétextes de célébrations. La famille? Ouais, la famille. Être ensemble. Mais je continue à être partisane de la spontanéité, malgré l'impossibilité de la chose avec nos horaires. Je cherche quelque chose de différent, qui réinventerait la fête. Pour Noël, il faudrait aller embrasser des pandas roux, tiens, ça nous changerait des rennes. Je doute qu'on me suive. Mais je perds rien à le proposer.
Ah, et j'ai trouvé une autre raison pour laquelle je déteste cette période de l'année : parce que même si on se tue à se dire que c'est un jour comme un autre, ce temps donne envie d'être avec des gens qui n'y sont pas, qui ne sont pas là, qui sont trop loin ou qui n'ont pas envie ou même pensé d'être avec nous, alors qu'on devrait se dédier aux et profiter des gens qui sont tout près, bordel. Foutue insatisfaction chronique.




jeudi 23 décembre 2010

*** Note à moi-même : ne jamais sous-estimer les bienfaits...

  • d'une bonne douche;
  • d'un simple coup de balai;
  • d'une dose respectable, et même abusive, de sommeil;
  • du sucre;
  • des fous rires.

Mais à retenir, surtout : ne jamais sous-estimer les bienfaits de l'hygiène.

dimanche 12 décembre 2010





Tu sais, je vais mettre n'importe quoi. Pour aller là-bas. Même si c'est en haut, sur la grande rue, une de mes rues préférées de cette ville. Je vais m'habiller comme le font les insouciants, et je vais braver la tempête. C'est pas le vent qui va m'arrêter. Je vais me vêtir n'importe comment, de toute façon, on n'y verra rien : je vais enfiler mon attirail d'hiver par-dessus.

Tu sais, je regarde dehors et je me dis que ça me prendrait un habit lunaire. Pour pouvoir sauter d'un bond vers la Haute-Ville, au lieu d'avoir à traîner les pieds dans toute cette neige. Et de reculer d'un pas à chaque bourrasque. Ça me prendrait le casque des astronautes afin de demeurer la tête au sec et au chaud, et de continuer à y voir dans ce fouillis hivernal.

Tu sais, je crois que je vais rester chez moi, à l'intérieur, dans mes fringues dépareillées. Mes chats s'en offusquent rarement.







mercredi 8 décembre 2010





This morning, I played toss-the-ball-around with my cat. It was fun, but uncertain. I mean, how could I be so sure that he was not gonna bail on me just to go sleep for a few hours (make that ten, at least), to look at the window in case of a hot kitty sighting (the other word would've been too easy), or to lick himself? See, that's what I keep telling him : life is full of doubts and uncertainties.

But, for the record, and to be fair to him, I'm the one who bailed on him first. 'Had to get ready for work. Yeah, life : doubts, uncertainties AND responsabilities. But you just keep chewing on that shoe lace, buddy. You're fine.






lundi 6 décembre 2010



Une liste pas très inspirée :



J'aime

  • un petit-déjeuner composé de tranches de pain tartinées au Nutella et au fromage à la crème, avec une tasse de lait. MMM-MMM-MMM!
  • la crème glacée Coaticook (pour rester dans le sucre);
  • le cinéma d'animation. Surtout le travail de Don Hertzfeldt et de David OReilly. Mais je ne suis encore que très néophyte dans tout ça;
  • les soirées d'humour, particulièrement celles au Cercle animées par mes amis du trio L'Encre sur le papier (bientôt rebaptisé Le trip à trois? Quel manque d'originalité les boys!);
  • la perspective d'être vieille avec mes plus anciennes amies;
  • observer mes chats. Je ne me lasse pas;
  • la chanson I Feel It All de Feist. C'est ma pièce préférée de cette artiste. À chaque fois que je l'entends débuter, je sens un regain d'énergie m'envahir et je ne peux pas m'empêcher de me déhancher, même juste un peu. Et le piano à 1m37s... Merci Pierre-Luc, c'est toi qui m'as rappelé qu'elle existe, cette chanson.





Je n'aime pas

  • la pluie en décembre;
  • l'attitude crottée des gens qui les pousse à piquer des tirelires prévues pour amasser des dons pour une cause quelconque (c'est arrivé à au moins deux reprises à la librairie);
  • la non-réciprocité;
  • avoir le nez qui coule, ce qui est le cas à environ 50% du temps, proportion qui augmente l'hiver, et qui augmente encore davantage quand je suis dehors l'hiver;
  • me faire talonner par les clients qui arrivent avant l'ouverture parce qu'à eux, ça ferait leur affaire que ça soit ouvert là, là;
  • le principe des cadeaux de Noël. Être sensée de ne pas rien m'acheter pendant un mois avant les Fêtes sous prétexte que je vais avoir des trucs sous le sapin. Et si moi, le 20 décembre, je trouve une superbe paire de boucles d'oreilles à mon goût (genre celle avec un chameau de Flying Earrings chez Rose Bouton!), je suis supposée les laisser là et les demander au Père Noël? Foutaises! Et puis des cadeaux de moi, vous en aurez quand ça va me faire plaisir de vous en offrir (ce qui risque d'arriver plus tôt que vous pensez, il me prend à l'occasion de donner des surprises pour aucune raison évidente).

dimanche 5 décembre 2010





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C'est le jour des plus gros flocons de toute l'Histoire de l'humanité. En ce moment. Je suis témoin de cette tombée. Le jour des plus gros flocons.


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Je sais que tu ne réponds au téléphone qu'après un minimum de trois sonneries. En moyenne.


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mardi 30 novembre 2010






Moi, je suis l'espèce de trop intense qui a les larmes aux yeux lorsque le garçon et sa «lost thing» se séparent dans le court film d'animation The Lost Thing, ou qui pleure tellement quand la vieille dame rapporte son petit renard à la forêt dans Rox et Rouky qu'elle ne peut en achever le visionnement (j'ai essayé par deux fois; impossible) et aussi quand le petit pingouin fait rire de lui dans Happy Feet (mais celui-là ma soeur m'a forcée à le regarder jusqu'à la fin... Heureusement, il finit par se faire respecter), ou encore qui a le coeur serré juste à penser qu'elle «abandonne» quelques-uns de ses toutous pour les donner à des enfants qui n'en ont pas. Il y a être sensible, et il y a être sensible pour des créatures animées et des peluches dépourvues de signes vitaux, parfois même davantage que pour des êtres humains.





vendredi 26 novembre 2010





Novembre aura filé en coup de vent. Mon mois, habituellement, malgré le gris. Bien des choses ont débuté en novembre, pour moi. Bien des histoires. Mais je ne l'aurai pas vu passer, c'est comme si je ne m'en serais pas occupée. C'est peut-être bon signe, une bonne chose. Et ce n'est pas comme si je devais accomplir quoi que ce soit en l'honneur de ce mois.


Je me demande si, quand j'aurai atteint un âge vénérable et aurai réellement perdu la carte, quelqu'un sera là pour m'accompagner à mes prises de sang semi-annuelles. Comme la mignonne dame de ce matin, Micheline, un peu anxieuse, qui riait chaque fois que l'aiguille pinçait un peu trop et jurait que ça ne faisait pas mal alors que ça devait être le contraire. Elle, elle avait deux accompagnatrices. Une autre dame un peu mêlée aussi et une femme plus jeune, sans doute la responsable de Micheline. Cette femme blonde se tenait là, souriante et patiente malgré Micheline qui demandait à toutes les trois minutes si elles allaient retourner à la maison après. J'aimerais qu'une personne comme cette femme s'occupe de moi, et j'espère être douce et pas trop grincheuse, comme Micheline.


Je n'ai parcouru qu'un centre d'achats ce matin - et pas le plus gros - et après à peine une heure, j'avais absorbé assez de musique et de décorations de Noël pour faire une écoeurite aigüe du temps des Fêtes jusqu'à l'année prochaine (genre, décembre 2011). En plus, les emmerdeurs de Québec Loisirs ont repris leur poste et m'ont encore accostée. Je souhaite des membres cassés à ces gens, je le souhaite vraiment. Je suis parvenue à entrer dans un Ardène et en ressortir sans avoir rien acheté. Je ne réussis pas cet exploit très souvent.


Je retourne vaquer à novembre. Il n'y en a plus pour très longtemps.





lundi 22 novembre 2010






Peut-être que si trop de temps passe, je vais laisser tomber, ne plus y penser. Peut-être.

Quelle bonne blague.

Le temps pour moi ne passe pas. Je le dis pour me dissocier du phénomène, pour échapper à la fatalité : ça ne passera pas.

Ça ne passe pas tant que j'y pense. Je suis moi-même le sort de toutes les éventualités. J'ai le pouvoir de laisser aller.

Et je deviens un livre de psycho pop.





mardi 16 novembre 2010






Derrière Doris Laliberté, ma sécheuse, j'ai trouvé :

Beaucoup de poussière et de saletés, un nombre incalculable de croquettes pour chats, une pince et un élastique à cheveux, une feuille d'arbre, une boule faite de papier d'aluminium, une souris verte, une araignée vivante, quelques bouts de papier destinés à la récu, une quantité infinie de poils de chats, une badge de shérif d'un déguisement et un aimant en forme de cochon.


Et sous sa comparse Henriette Lamontagne, ma laveuse, j'ai déniché :

Presque plus de poils, un peu moins de croquettes, autant de poussière et de saletés, un jouet-ressort, des morceaux de carton eux aussi prévus pour la récu, un machin sensé être sous une des pattes de la laveuse mais qui se tenait là en liberté, une samare (vous savez les fruits d'arbres qui ressemblent à des hélices?) et plein plein plein de petites graines de litière.


Je ne cherchais rien. J'étais juste due, faut croire. Ça me prend comme ça, moi, des séances de ménage semblables. Comme trier le contenu de mes tiroirs. Je ne le fais que lorsqu'il le faut, pas parce que c'est le printemps. Je n'aime pas les obligations annuelles, ou semi-annuelles. Je n'aime pas les obligations, en fait.







mardi 9 novembre 2010




J'ai trouvé un chemin de terre. Que de la terre, sur ce chemin de terre. De la terre et tes os. Un à un, je les ai ramassés. Pour les vernir plus tard, une fois sortie du petit chemin.

Ce n'est pas un parcours; il n'y a pas d'obstacles. J'ai ma foi qui tremble et mon envie qui se désiste. Même à tes os, je ne pourrai pas le dire. Devant tes os, muette comme la terre.

Pas d'arbres qui bordent l'étroit sentier. Vraiment juste de la terre, une poignée de terre linéaire. Et sans efforts, je marche dessus, collecte tes os. L'effronterie m'a dit de ne pas me gêner.

Je m'ennuie du ciel, dans ce sentier. De l'atmosphère. Tout étouffe, ici. Je grugerais bien tes os si je n'avais pas aussi peur de finir armée de toi.

Aucune fin à ce chemin de terre. Ma destinée est de croiser tes os à jamais. Les empiler, les fracasser. Les faire reluire puis les rassembler. Recréer ton squelette.

La paresse. Tu n'as jamais été plus fort que ça. Toute la terre du monde ne me permettrait pas d'en venir à bout. Je n'aime pas ça. Te cueillir à bout d'os.

J'ai mangé un bout de terre. N'ai rien reconnu en elle. Je n'ai rien voulu, en fait. Même pas tes os. Juste avancer. Fouler la terre, prendre le chemin. Ne plus décider.




jeudi 4 novembre 2010

Une courte liste, ce mois-ci. Mais une liste quand même.



J'aime

  • les bottes EMU (malgré ce que peut en dire Manu!);
  • la série Scott Pilgrim. Merci à MHV de m'avoir prêté les livres, je me suis beaucoup amusée!
  • magasiner pour me remonter le moral. Je sais, c'est superficiel et matérialiste;
  • l'exfoliation;
  • le mot «connard». On ne l'utilise pas assez souvent, je trouve. Il a une sonorité particulièrement puissante. Il me semble impossible de l'utiliser sans bien appuyer sur la première syllabe;
  • marcher dans les trous d'eau avec mes bottes de pluie. Pas nécessairement sauter, juste piler dedans et sentir que mes pieds restent au sec;
  • Delphine de Vigan et sa manière qu'elle a de raconter les hommes dans Les jolis garçons
    (autre très bonne suggestion de lecture de MHV!);
  • la chanson Trouble Is a Friend de Lenka. Je l'avais entendue cet été en remplaçant une fois au Paillasson, à côté de la librairie, puis à nouveau dans un épisode de Grey's Anatomy, et encore il n'y a pas très longtemps dans la playlist de MHV (encore elle! Je te dédie cette liste, mon amie!) et je me souviens l'avoir écoutée en boucle toute une soirée, et même plus;
  • jouer, m'amuser (on se comprend);
  • la phrase que m'a lancée mon ami hier après que je me sois encore plaint de mon gros ventre : «Au moins trouve-toi des vrais défauts!». C'était bien lancé, j'ai trouvé, et ça m'a fait sourire;
  • la chatte Misty, aka Minou, aka Bouillotte. Elle a des pouces, et la face la plus ronde qu'un chat puisse avoir. Si jolie!


Je n'aime pas

  • les derniers événements avec l'ami. Mais tout ça va se tasser, il le faut;
  • magasiner des pantalons. Pour des hauts, des jupes, des robes, ça va, mais je n'aime pas avoir à me trouver des jeans ou autres;
  • faire des boîtes de livres à retourner ou à expédier. Je ne sais jamais comment les placer pour que tout fitte tout en économisant le plus d'espace. Et je déteste particulièrement avoir à me battre avec le foutu tape pour fermer la boîte. Je perds toute crédibilité aussitôt que je manipule la tapeuse, de toute façon. C'est Mme Vaugeois l'experte en boîtes, pas moi. Elle réussit toujours à les remplir à la perfection, à les bourrer comme il se doit et à les taper adéquatement. Même si je la vois faire depuis des années, il semble qu'en ce cas-ci je ne puisse apprendre du maître, hélas;
  • me lever tôt. Mais il faut ce qu'il faut, des fois!
  • les talons hauts. Surtout en porter;
  • ne pas exister pour toi. Et pour certaines autres personnes. Mais en ce moment, surtout pour toi;
  • avoir mal au dos, comme les derniers jours;
  • les règles;
  • devoir résister à la tentation d'adopter tous les chats qui passent sur mon balcon ou qui errent dans le voisinage.

dimanche 31 octobre 2010







Hier soir, je suis allée voir en spectacle l'excellent duo australien Angus & Julia Stone. Ils étaient sensationnels. Leurs voix étaient impeccables, et la maîtrise de leurs instruments, particulièrement la trompette limpide de Mlle Julia, mémorable. Malheureusement, je sais que je garderai davantage en tête l'attitude insolente de la foule que la performance envoûtante du frère et de la soeur.

Je me demande quand exactement le public a cessé d'être respectueux envers un groupe qu'il a payé pour entendre. Parce qu'il m'arrive désormais régulièrement d'avoir affaire à des spectateurs qui se foutent des autres et de l'artiste. Je me souviens de la prestation de Regina Spektor au Metropolis l'an dernier. Maintenant, les gens parlent entre eux PENDANT LES CHANSONS, haussent le ton si par malheur, la musique les enterre et les empêche de se comprendre, crient parfois des insanités plutôt que de crier leur joie et leur appréciation... Come on, people! Pourquoi vous déplacer si vous ne profitez même pas de ce qui se passe sur la scène? Écoutez l'album en gang dans votre salon, au pire...

Et puis, à tous ceux qui envoient des textos durant le show : un ou deux, je peux comprendre. Mais si je te vois en envoyer à tout bout de champ, tout le temps, à ton père, ton chum, ta blonde, ton amie, ton dude, ton chien, ta tante et ton collègue, je vais te juger. Sévèrement. Parce que rendu à ce point-là, je comprends pas pourquoi tu ne préfères pas vivre le moment actuel plutôt que de le faire savoir à tout le monde ou de régler je-sais-pas-quoi. T'auras tout le temps que tu veux après pour mettre à jour ton statut Facebook, je me dis.

Oh, et puis ceux qui font «CCCCCChhhhhhhuuuuuuUUUUUttttttTTTT!» à répétition en espérant que les autres se la ferment? C'est pire. Ça fait encore plus de bruit. Vous pouvez donc vous abstenir. Simplement leur dire de se taire, une fois, d'un ton raide. Ou peut-être les dévisager avec mépris. Ou tout simplement ne rien faire, mais en chialer entre amis entre les tounes, comme moi, et venir vous plaindre plus tard sur Facebook ou sur votre blog.




jeudi 28 octobre 2010

Monsieur,


Vous n'êtes pas capable d'admettre que vous vous êtes trompé. Ça m'ennuie. Je ne sais pas l'orgueil qui vous tient à ce point que vous ne puissiez l'avouer. Car vraiment, est-ce que se méprendre correspond toujours à l'erreur? Dites-moi, monsieur, ce que vous en pensez. Et l'erreur, doit-on systématiquement en avoir honte? Elle apporte, il me semble, un large privilège. Celui d'apprendre de tout le foutoir engendré. Et le plaisir, parfois, de pouvoir recommencer.

Votre mauvaise foi me trouble, mon cher. Tout le monde sait que vous avez tort. Même vous. À quoi bon vous acharner dans le déni? Reconnaître votre ignorance ferait de vous un homme plus droit. Cela adoucirait les esprits, apaiserait les âmes qui sont sorties les plus abîmées de toute cette affaire. Allez. Soyez bon joueur, pour une fois.

Je ne crois pas que vous cédiez, un jour. Je ne l'espère même plus. Votre entêtement me désespère. J'en viens à me demander si vous êtes aussi gagnant que vous le pensez, à refuser de perdre la face comme ça. Tout cette histoire frise le ridicule. Ce genre de leurre est vain. Vous ne sauvez pas les apparences, vous les gribouillez. Les salissez. Vous vous teignez.

C'est bientôt fini, pour vous. Plus personne n'adhèrera à vos projets. Vous ne pourrez plus berner qui que ce soit. Tout le monde sait, monsieur. Et tout le monde saura. Chacun veillera à ce que les générations suivantes continuent de noircir votre nom. Vous n'aurez rien sauvé en agissant de la sorte. C'est malheureux, n'est-ce pas? Le pire, c'est que vous n'avez que vous-même à blâmer.

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter la bonne chance,


Salutations,

Celui qui avait raison





mercredi 27 octobre 2010





Je dois avouer que je me sens bien, te sachant un peu loin. Et que je crains un peu ton retour parce que je ne veux pas recommencer comme avant. Je cherche quelque chose de plus sain, j'ai BESOIN de quelque chose de sain.

J'exècre le fait que je n'aie rien d'autre à écrire, ces jours-ci. Tu m'occupes encore trop et c'est mon problème. Je veux passer aux autres (oui, pluriel).

Il y a d'autre chose qui t'attend. Tu dois continuer un peu sans moi. Redeviens donc toi. Je n'en serai que plus heureuse de te retrouver dans le détour. Je vais me libérer aussi.

J'oublie des bouts de mes ivresses, parfois. Au moins ces temps-ci c'est léger. Rien de grave. J'apprivoise à nouveau mon divan, les soirées passées seule dans mon espace. Je m'amuse presque avec les corvées. Je regagne peu à peu cette indépendance et cette force que je croyais inébranlables, ou du moins à l'abri de n'importe quel homme ou individu susceptible de me bousculer. J'essaie d'amuser les chats, mais qu'est-ce qu'ils sont paresseux, ces deux-là. La vie, quoi. Celle que je désire mener depuis mes seize ans et que je peux enfin m'offrir. Je la reprends.





lundi 18 octobre 2010





Je suis allée nager seule ce soir. Un pas de plus loin de toi, j'imagine. Je dois être en train de revivre cette rupture pour la 53e fois, et je ne sais pas pourquoi. En fait si, j'ai quelques pistes, mais je me demande si je suis (la seule) à blâmer. Qu'y aurait-il eu à faire différemment? Bof, de toute façon... Il n'y a rien qui marche, dans mes séparations. Je pense qu'on n'y peut pas grand chose, c'est comme si on se retrouve obligé de plonger dans de l'eau glaciale, on prend une grande respiration et on y va, malgré la douleur, malgré les pincements, et puis on passe à travers, parce qu'à l'autre bout il finit par y avoir un trou à la surface. Idéalement. Mais j'ignore vraiment, et je ne pourrais même pas expliquer pourquoi à la base on s'est retrouvé pris à sauter dans de l'eau à moitié gelée. Comme je ne sais pas comment on se surprend à aimer à chaque fois, puis à se déchirer et vouloir s'éloigner inévitablement.

Foutus recommencements.





dimanche 17 octobre 2010





Habitudes (bonnes ou mauvaises) que j'ai perdues avec le temps (pour le meilleur ou pour le pire) :

  1. Me coucher à 2h du mat (ou plus) toutes les nuits.
  2. Diminuer ma consommation de boissons gazeuses.
  3. Manger relativement sainement.
  4. Boire du lait au chocolat TOUS les jours, plusieurs fois par jour.
  5. Prier chaque soir (eh oui, j'ai déjà cru en quelque chose, j'ignore quoi vraiment).
  6. M'endormir systématiquement en visionnant un film.
  7. Cuisiner, du moins régulièrement.
  8. Faire des exercices et des étirements le matin avant de prendre une douche.
  9. Faire la vaisselle au fur et à mesure.
  10. Faire mon lit chaque matin.
  11. Tomber amoureuse à chaque fois.
  12. Dire non.
  13. Me taire.
  14. Me retenir, ou m'empêcher, pour les autres.
  15. Écrire assez souvent.
  16. Serrer les dents.

En conclusion, on peut constater que je me suis beaucoup relâchée. Ce qui explique mon ventre relâché. Et bien d'autres choses.



vendredi 15 octobre 2010





Même mon penchant inconscient pour le drame, ou ma tendance involontaire à l'attirer, cette habitude de tout transformer en moment théâtral et de créer le compliqué où il n'y en a pas, même tout ça n'aurait pu prédire ce dénouement. Moi qui t'amène là-bas. Moi qui n'en peux plus, qui te laisse là. Moi qui aurais dû souffler un peu, mais non, tu appelles tout le temps. Pour me supplier de revenir te chercher, entre autres. Pour me demander à répétition si nous sommes toujours potes, ou si j'ai finalement décidé de te rayer de ma vie.

Ce n'est pas ma réalité, ça, non. Je la rejette. Nous n'en sommes pas rendus là. Je ne suis pas à ce point saturée. C'est moi qui t'aurais fait mal, si ça avait continué, tu le sais ça? J'ai peur pour la suite. Tu sembles plus calme, oui. Mais je t'ai déjà vu apaisé. Puis te regonfler. Pour une autre crise. Une autre dispute. D'autres larmes. Alors quoi? C'est fini, là? Il n'y en aura plus, de merde? Pour vrai?

On n'y pense jamais, hen, que ça puisse arriver. «Pas à moi.» Et pourtant, je me suis retrouvée dedans. Sans pouvoir briser quoi que ce soit. Je m'y retrempais à chaque fois, parce que j'espérais que ça change. Maintenant je n'espère plus. Il FAUT que ça change. Sinon kaput.

Je sais que tu es dans un des pires endroits qui soient. J'en ai connu un semblable. Je sais que j'ai dit qu'il n'y avait sûrement rien de plus déprimant que ces murs, ces couloirs, ces chambres, ces gens. Qu'il y a plein de lacunes dans ces systèmes psychiatriques, que ce n'est pas là où on peut regagner une envie de vivre. Et qu'après, de toute façon, il faut se réhabituer à fonctionner selon sa routine, parce qu'à l'intérieur, tout s'arrête et rien ne rapproche à un semblant de réalité ou de normalité. C'est comme une fissure, en fait, dans un carnet de route. On s'y insère, de bonne volonté ou pas, on fait fi de tout ce qui attend à l'extérieur de la brèche, ou du moins on nous demande de le faire, on essaie de guérir même si on ne sait pas ce que ça représente ni ce que les professionnels espèrent, et ensuite, on est sensé oublier cette pause ou agir comme si elle ne s'était pas présentée du tout. Reprendre où on a laissé, mais sans les mauvais plis. Ou mieux, en avoir tiré le meilleur et vivre selon la leçon apprise. Il y a sûrement eu des cobayes plus dociles que toi et moi. Qui débutaient avec une certaine ouverture d'esprit, au moins.

Moi j'ai très hâte de revoir l'homme que j'ai rencontré, ce soir de décembre-là. Et dont je suis tombée amoureuse quelques semaines plus tard. Puis qui est devenu un très bon ami malgré la rupture, qui m'a soutenue, est demeuré présent à mes côtés et a fait preuve d'un dévouement hors du commun envers moi. Reviens. La farce a assez duré.





mercredi 6 octobre 2010




Il y a des soirs comme ça où l'on n'est pas pressé de rentrer. Où l'on marche presque à reculons, avec l'espoir de croiser un(e) ami(e) susceptible de casser la routine, ou avec l'envie qui prend d'écouter du Counting Crows et de regarder la pluie s'imprimer sur l'asphalte. Des soirées où ça ne dérange pas d'attendre l'autobus plus longtemps (mais pas trop quand même, parce que celui du matin s'est pas mal fait espérer).

Il y a des soirs où, finalement, on aurait eu le goût de les voir. De se retrouver dans ce vieux pub étudiant et d'avoir cette côte à redescendre pour regagner son lit. Mais ce n'est pas plus mal que ça. Je suis ici et j'ai senti le vent. Il y a des soirées comme ça, où l'on est juste ami avec le vent.

Des moments comme ça, où l'on se dit que la nature pourrait bien nous amener à réfléchir à quelque chose. Ou peut-être bien que non. Parce qu'il y a des moments où ressentir est beaucoup plus important que penser.





lundi 4 octobre 2010



The
liste :


J'aime...

  • l'abbé Panneton. Cet homme est si charmant, et charmeur! Il est aussi rigolo et vif. Tout un homme, vraiment;
  • regarder le reflet du coin de mon oeil dans mes verres fumés, lorsque l'angle et la lumière le permettent. Je peux alors tout voir de près : mes sourcils, les lignes sur ma peau (on appelle ça des rides, je sais) ...
  • les croissants. C'est la vie;
  • Bridget Riley, l'artiste-peintre britannique qui se spécialise en art optique, ou «op art», et qui a créé la toile qui sert d'en-tête à ce blog. Son oeuvre est hallucinante, hypnotisante... Ça vaut la peine de la googler, je crois;
  • The Black Keys. Ma plus récente et intéressante découverte musicale. Et pour ça, je dois remercier Hélène et Phil de m'en avoir parlé à répétition depuis avril dernier et de m'en avoir fait écouter. Je suis maintenant plus que convaincue;
  • lire La constellation du lynx, le dernier de Louis Hamelin, à petite vitesse. La période de la Crise d'octobre me fascine complètement, en plus;
  • le soleil, surtout quand il finit par se pointer après, genre, douze jours de pluie;
  • visiter un parc canin. Ça me remonte le moral comme rien d'autre!
  • marcher sur le bord de la rivière St-Charles, surtout en ce moment, à l'automne;
  • les pandas roux.


Je n'aime pas...

  • l'odeur de ver de terre les jours de pluie;
  • ne pas me souvenir si j'ai déjà pris un tel comprimé ou non, le matin. J'ai une mémoire de poisson, quand vient le temps de prendre mes médicaments, souvent je ne me rappelle même pas avoir ouvert les pots;
  • quand les gens chuchotent à la librairie. Surtout si c'est pour potiner. Il arrive que des gens entrent et se mettent à se raconter leurs vies en murmurant à deux pas de moi, sans même jeter un coup d'oeil aux livres. Je me demande bien ce qui les ont incités à entrer à la base, et pourquoi ils ressentent le besoin de se confier là là, en prenant la peine de parler à voix basse même si c'est évident que je peux tout entendre;
  • les petits cahiers à dessiner de mode pour les filles, ceux où on peut créer ses propres modèles et dessiner les vêtements et tout. Je trouve que leurs exemples sont toujours beaucoup trop beaux et sophistiqués, il me semble que c'est environ impossible de reproduire quelque chose (d'inférieur, certes, mais) de potable, à côté. Moi en tout cas, ça me foutait des complexes à chaque fois;
  • avoir les pieds mouillés. J'ai eu moi aussi la phase «je-suis-ado-alors-pas-question-que-je-porte-des-bottes-d'hiver-ou-autre-chose-que-mes-espadrilles-ou-autres-godasses-vénérées-de-ma-part», phase qui s'est étendue aux tuques et bonnets d'hiver, bien sûr, mais depuis quelques années, je déteste braver le froid et les intempéries mal équipée. Fait que je m'habille et me couvre, maintenant. Ça doit être ça, vieillir;
  • l'histoire d'amour entre Joey et Rachel, dans Friends. Je considère que c'est un des pires plotlines ever;
  • ne pas être suivie dans mes initiatives;
  • les maux de tête, en particulier ceux qui se propagent jusque dans ma nuque et qui me clouent au lit pendant douze ou quinze heures d'affilée;
  • vouloir plus que les autres.

mercredi 29 septembre 2010





Un jour ce sera peut-être une blague, tout ça. On n'a que ça à espérer des mauvais coups ou des passes pénibles, que le temps les dédramatise. Les rende même risibles, avec un peu de chance.

Un jour ce sera peut-être très drôle, de s'imaginer qu'on a pu vivre comme ça. Si à côté de la plaque. Si inconscients mais si heureux. Faire l'imbécile rend heureux, j'en ai la preuve maintenant.

Un jour vous ne vivrez peut-être plus là. Nous partagerons à nouveau la même ville. C'est possible. La distance n'est pas irréversible. Pour ça il faudrait intimider les frontières. Faire plafonner les champs libres. Discuter de thés translucides.

Un jour j'en viendrai peut-être à bout, de tous ces minuscules débris qui scintillent. Mes planchers sont ma somme, mon envers de l'équation. Il ne faut pas lire ce qui nous occupe en-dessous. Il faut vivre de ses montagnes.

Un jour il s'agira d'une gigantesque farce. Mon existence. Ma faute. Mon amour. Coincé en de multiples parts. Je n'ai jamais su bien séparer. Je n'ai jamais su bien me faire comprendre. Je n'ai jamais su me résilier.

Un jour tout ça sera une blague. Peut-être.




vendredi 24 septembre 2010






J'ai imaginé que je te retrouvais pendu à ma galerie. Je ne pouvais même pas crier, et j'ignore si c'était par horreur ou parce que je craignais de déranger les voisins.
Et toi, j'ai rêvé que tu étais devenue aveugle et que tu avais une magnifique chienne-guide toujours à tes côtés. Aux allures d'épagneul élancé, plutôt qu'un costaud bouvier bernois. Et moi je flirtais avec les deux séduisants jeunes hommes qui espéraient tourner un documentaire sur les chiens-guides.
Tout compte fait, ce n'était pas une bonne nuit pour mon entourage.






mardi 21 septembre 2010





J'ai essayé de lui raconter, à l'homme, puisque bon, il est payé pour ça et c'est un service qu'on m'offre étant donné qu'il y a des choses qui ne tournent pas rond chez moi, dans ma tête et dans ma vie. Mais j'avais le fil des événements un peu décousu. Sa question revenait toujours à «Mais est-ce que vous êtes bien là-dedans?» et ma réponse à «Oui.» Il a senti que je n'avais pas envie de changer, et il n'a pas tort. J'aimerais que ce soit les autres qui s'ouvrent un peu plus à moi, à ce que je suis, à ce que je pense, à ce que je valorise. Il m'a dit que ce n'était pas une question d'intelligence, ou d'égoïsme, qu'enfin bon, c'était une façon de voir les choses, mais... J'aime son attitude. Il est capable de me dire que dans le fond il s'en fout, que ça ne le regarde absolument pas ce que je fais, mais il peut dire aussi qu'il aimerait que j'aille bien. Je vais bien. Est-ce que je suis bien? La différence? Je ne suis pas en mesure de l'énoncer. C'est préférable d'être bien pour bien aller? Ou l'inverse?

Je croyais avoir une grande histoire à lui offrir. Mais ce n'était seulement que mes petits tracas déballés pèle-mêle. Se nourrissent-ils de nos travers, ces gens-là? Parfois il rit avec moi. On a tous besoin de s'en sortir, j'imagine. J'aime bien rire. Cingler la chose. C'est ce qui marche, pour moi. Annoncer le ridicule. Je pense qu'il me trouve drôle. Il a l'air impressionné, des fois. Pas par moi, non. On dirait juste qu'il ouvre les yeux bien grands pour prendre le poids de tout ce qui arrive. Pour se demander. Puis me demander. «Et tu te sens bien, comme ça?» Oui. Je me sens bien, comme ça. Parce que c'est juste que c'est ça, maintenant. C'est comme ça.

Et puis l'automne est là, tout ira.





samedi 18 septembre 2010




Si je me lance des roches souvent, c'est pour prévenir, pour me protéger. Si je me déprécie parfois, c'est pour avoir le privilège d'être la première à m'envoyer cette vacherie. Quand je m'insulte, c'est pour diminuer le mal que ça pourrait me faire de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre. C'est comme dire «Tu peux bien me cracher tout ce que tu penses de moi, je m'en fous, je le savais déjà et je l'ai énoncé avant toi!». Comme si le penser en premier efface le jugement des autres. Et bien des fois, c'est parce que j'espère secrètement que mon interlocuteur prenne ma défense ou même prétende le contraire de ce que je viens d'avancer. C'est aussi pour quêter des compliments, pour être rassurée. On fait tous ça, je crois. Moi je le fais peut-être trop. C'est que je peux être casse-pieds, vraiment. Et je suis terrible avec moi-même. Qu'est-ce qui est mieux? Se taire et laisser les autres nous descendre, ou bien poursuivre avec la lapidation? On remédie comment à ça?




lundi 13 septembre 2010





Il pleut, et j'ai beaucoup trop dormi hier (ces deux affirmations n'ont aucun lien qui les unisse, sauf peut-être le fait que j'ai choisi de les mettre dans la même phrase). J'ai les ongles bleus. Par choix. Il pleut, moi ça m'endort. Ça me donne envie de dormir, ou m'incite à me trouver quelqu'un avec qui batifoler. J'ai reçu un nouveau bottin. Ça doit bien m'en faire 4 ou 5. L'autre soir, samedi sûrement, nous nous questionnions justement sur l'utilité des annuaires téléphoniques papier en l'an 2010 avec la venue de l'Internet. Ce ne sont pas mes chats qui vont me tenir éveillée. La pluie comme somnifère. On aurait dû y penser avant.

Dans mon monde à moi, les débats ont rarement une conclusion. Je ne sais pas ce qui arrive. Je m'en fous un peu. Comme la fin des romans, que j'aie aimé ou pas. Pas de fin, pas de commencement? Je ne crois pas, non. Tout commence toujours trop, chez moi. Et ça n'en finit plus. J'ai un petit creux. Lui il a un fond. Et je sais l'atteindre. Je le vaincrai. Moi et mes cheveux, nous vaincrons. Vaincrons le creux.

... tout ça est beaucoup trop intense pour un vulgaire après-midi pluvieux.





vendredi 10 septembre 2010




Ça va bien. Juste comme ça là, je le souligne : ça va. Parce que je pense que pour vrai, tout est correct. Ça va, ça va aller. Bon, ça pourrait être mieux, mais y pourrait y avoir pire aussi. Donc ça va. C'est cool. Tout est cool. Surtout avec l'automne qui s'en vient. Et la rentrée littéraire qui s'amène avec, c'est stimulant de voir tous ces livres arriver et devoir se crever le coeur à choisir lesquels on prendra le temps de lire. Impossible de tout lire. Mais tout va bien, l'automne approche. Certaines feuilles ont décidé de tomber. Ça me va. Et y'a une accalmie. Dans ma tête, et dans mon coeur et tous les endroits bêtes où ça peut tempêter des fois. Alors ça repose. Et j'ai acheté des fruits, ça ne peut pas mal aller. Du lait au chocolat aussi. C'est bon pour l'esprit. Le mien, en tout cas. Tout baigne. Pour combien de temps, je l'ignore. Mais ça va, là, ça ira. Les chats existent. J'ai retourné mes souvenirs. Les ai changés d'angle. Ça fait moins mal. Ça passe mieux. C'est ok. J'ai encore un peu peur de certaines choses, mais ça va. Je veux juste pas avoir à fuir en pleine nuit encore une fois. C'est drôle, tout ça. Il faut en rire. Et puis toi qui portes le nom d'un de mes amours passés. J'aurais dû savoir. Je bannirai ce prénom dorénavant. Et ça ira. Puisque tout va.




mardi 7 septembre 2010






C'était prévisible. Que j'oublie un truc dans la recette. Pas une étape complète, non, juste un ajout. J'ai oublié de mettre le contenu du sachet de noix dans le premier mélange. Pas trop grave. Je les mettrai avec le fudge, sur le dessus. Ça fera de très étranges barres Nanaimo. Peut-être pas tant, en fait. Je m'imagine les choses plus terribles qu'elles ne le sont en réalité. Parce qu'on s'en fout dans le fond, ce n'est qu'un dessert, ça goûtera la même chose. C'est du sucre, c'est du gras, ce sera bon, on engraissera.

Je ne suis pas une fille d'étapes. Je les brûle, ou je les ignore. Je suis une petite écervelée. Ma force? Les réactions. Les comportements des autres sont mes stimuli. Ma source de motivation. J'agis en fonction de, malgré, en dépit de, par dépit, selon ce qui m'entoure. Contre ce qui m'entoure. Mais comme tout le monde, finalement. Dans le fond. Je ne suis pas si extraordinaire que ça. Je suis comme une femme de 33 ans qui a deux enfants et un mari qui la trompe avec sa secrétaire, je suis comme cette femme qui fait un dessert par un mardi après-midi pluvieux. Je m'emmerde, et j'attends patiemment que le soir arrive pour vivre un peu. J'attends que les enfants rentrent de l'école, qu'il soit l'heure de préparer le souper, que mon mari revienne et me traite comme la bonne petite femme au foyer que je suis.




samedi 4 septembre 2010



LA liste :



J'aime

  • l'album Down the Way, de Angus & Julia Stone. Merci, merci, merci à Éric pour cette bouleversante découverte. J'apprécie tout particulièrement les chansons Big Jet Plane, Yellow Brick Road, I'm Not Yours et The Devil's Tears;
  • les Li'l Peepers de Russ (les toutous Gros Yeux), surtout depuis qu'ils ont fait un chameau et un hibou;
  • ne pas parler en auto. Je préfère de loin regarder le paysage défiler sous mes yeux, rêvasser, réfléchir;
  • les poires juteuses;
  • les nuits fraîches d'août;
  • les filles qui font du skate. Chaque fois que j'en vois une, et j'en vois de plus en plus on dirait, je trouve que ça dégage tellement! Elles m'impressionnent énormément;
  • le bruit de l'impact entre une balle de tennis et une raquette. 'Savez, le «poc» là;
  • Janine Sutto. Cette femme;
  • Basile, le chat de l'espace. C'est un personnage d'Ashley Spires et ses aventures sont publiées chez Scholastic. Ça me fait penser que j'aime aussi beaucoup, beaucoup Chester le chat ainsi que Frisson l'écureuil, personnages de Mélanie Watt, et depuis longtemps déjà;
  • les regards complices, les grimaces, les clins d'oeil (je suis une digne fille des générations MSN/Facebook pour ce qui est des «:P» et «;)», je l'avoue)
  • les services de presse! Des livres gratuits, ON AIME ÇA;
  • les autocollants «le fun». D'animaux, surtout.



Je n'aime pas

  • le mâchage/chiquage intense de gomme. Le look «vache repue», très peu pour moi;
  • le site de Russ. Beaucoup trop incomplet. On aimerait avoir accès aux catalogues de leurs collections, peut-être?!
  • la manie qu'a mon chat de toujours piler dans le tas de poussière quand je balaie;
  • le micro-ondes. Je n'en ai même pas chez moi. Je ne l'utilise qu'au boulot;
  • la nouvelle façon de désigner les années scolaires au primaire. Maintenant, la première année, c'est la première année du premier cycle. La deuxième année, la deuxième année du premier cycle. Troisième année, première année du deuxième cycle, et ainsi de suite jusqu'en sixième année, avec deux ans pour chaque cycle. Dans mon temps, c'était de la première à la sixième année, tout simplement. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hen;
  • les froids entre individus;
  • mon bedon dangereusement relâché, ces temps-ci;
  • l'odeur des litières de mes chats en ce moment. Faut que j'aille les changer;
  • l'horaire de ma soeur pour sa session actuelle. Elle est en stage du lundi au vendredi et travaille le samedi et le dimanche, et ce jusqu'en décembre. Allô le surmenage et bye bye la vie sociale! Quand est-ce que je vais la voir, moi?
  • ne pas aimer ce que je goûte pour la première fois. Je me force à essayer de nouveaux trucs et je suis souvent déçue. Ça me dégoûte et me donne de moins en moins envie d'élargir mes habitudes alimentaires;
  • les câpres. Il s'agit sans aucun doute de l'aliment le plus surutilisé si on se fie au nombre de gens qui n'en mangent pas, qui les tassent ou qui demandent expressément de ne pas en avoir dans leur assiette;
  • ne pas avoir assez de temps pour tout lire ce que j'aimerais lire. Ne pas prendre le temps de le faire, aussi;
  • le fonctionnement de ma souris d'ordi, Bree Lipmitter II. Dernièrement, je dois cliquer en moyenne dix fois pour parvenir à mes fins (alors imaginez les double clics!) et sélectionner du texte est devenu un exercice ardu et pénible. Je crois que je vais devoir la remercier pour ses services et aller chercher Bree Lipmitter, troisième du nom. Ce qui est arrivé à la première? Elle était si petite, et sans fil, que je n'arrêtais pas de l'échapper. Elle est morte deux ou trois mois seulement après son entrée en fonction chez moi. Paix à son âme.

lundi 30 août 2010





Dans l'échelle de «pus capable», qui s'étend de 0 à 10, je viens pas mal d'atteindre le 72,3. J'en ai plein le casse. J'suis écoeurée. J'en peux pus. J'ai pus de ressort, pus aucune réserve. J'suis pas équipée pour ça. Et j'ajoute ici tous les autres dérivés du genre. Fait que excuse-moi si j'suis pas digne du nom d'amie.

Comme toutes les autres fois, je vais continuer pareil. J'abandonne peut-être bien des choses, mais pas le monde. Tu m'exaspères, tu me mets à bout, mais ça va aller. On va survivre, hen. On va survivre.






mercredi 25 août 2010

°° Entendu dans l'autobus aujourd'hui °°


Une petite fille d'environ 7 ans dit à une autre, un peu plus jeune :

- Ah! C'est mon école. C'est là que je travaille.



Cute, non?

mardi 24 août 2010





On se fout pas mal souvent de mon opinion dans les affaires de coeur. De ce que j'aimerais, moi, ou de ce que je ferais dans une situation particulière. On ne me demande rien, même. Ou bien on ne m'écoute pas. Ou encore, on ne tient pas compte de ce que j'ai à dire. Frustrant, à la fin. Vient alors un moment où je ne peux pas m'empêcher de me plaindre.

J'ai un aveu à te faire. Je t'ai trouvé beau dès la première fois que je t'ai vu. C'était au Café Babylone. J'étais installée tout au fond, sur l'estrade. Notre groupe était attablé autour de la grande table ronde. J'avais une bonne vue sur la place en entier. Toi, tu venais d'entrer et tu jetais un coup d'oeil à l'endroit, probablement à la recherche de visages familiers. Tu as continué à avancer, as enlevé tes écouteurs, toujours en quête. Et je me souviens m'être dit à moi-même : «Ouh, il est beau celui-là... J'espère qu'il est ici pour le 5 à 7, j'aurai peut-être l'occasion de lui parler!». La chance, le hasard ou juste la vie a fait que c'était le cas. On t'a reconnu et tu t'es joint à nous. On nous a présentés, et c'est seulement à ce moment-là que j'ai réalisé que je te connaissais déjà de nom. Tu vois, j'étais déstabilisée, sous le charme, dès le départ. Je t'ai écouté, tout le peu de temps que tu es resté. Je trouvais que tu me regardais beaucoup, avec tes grands yeux foncés, mais c'est peut-être juste que tu aimes observer les gens. Tes cheveux tout ébouriffés m'amusaient et le timbre de ta voix m'intriguait. Je sais maintenant que je ne l'oublierai pas. Je n'ai qu'à me concentrer, juste un peu, pour le réentendre à nouveau.

Nous ne nous sommes revus que deux mois plus tard. Je portais une petite robe peut-être un peu trop intense pour l'événement. Je ne l'avais même pas choisie pour toi. Et je l'avoue, c'est en te revoyant que je me suis rappelée que tu existais. Mais quelques semaines plus tard, après un tête-à-tête impromptu autour d'un verre (ok, plusieurs verres), j'aurais dû me douter que j'étais un peu foutue. Que tu allais m'occuper l'esprit comme rarement un mec m'accapare. En fait, non, c'est très facile pour qu'un gars me talonne les idées. Ça m'arrive régulièrement. Ce qui est plus exceptionnel, c'est mon niveau d'attachement. Et toi, sans rien demander, tu m'as eue. Même que ce n'était pas le bon moment. J'ai été déjouée par ta gentillesse, je crois. Et puis je te trouvais drôle, dans tes messages. Tu m'as bien fait me marrer.

Mais bien sûr, ce n'était pas fait pour durer. Même pas fait pour commencer, à la base. Et je considère que c'est la plus dure ironie de la vie, que je ne veule m'engager qu'avec le seul homme qui ne le souhaite pas. Tu ne veux rien de moi. Et c'est moche. J'avais même un argumentaire, tu sais? Un argumentaire, for crying out loud! Cinq exemples (et je cherchais encore) de couples qui ont osé démarrer malgré la rupture récente d'une des deux parties, et qui durent encore! Oui, je me trouve un peu pathétique. Voire assez, même trop. Je voulais prouver mon point. Mais il n'y a pas de point à défendre si je suis la seule à avoir envie d'envisager quelque chose pour nous deux.

J'aurais aimé te plaire, te jeter à terre, te rendre fou. J'aurais aimé que tu te défasses d'elle et que tu sois capable de la laisser derrière, aussi extraordinaire soit-elle. Meh. Et là en plus, je dois me passer de toi, question de s'assurer que je ne m'attache pas davantage? Foutaises! Je pourrais te bâtir un argumentaire là-dessus aussi. Sur «Comment Sylvianne continue de fréquenter les hommes dont elle tombe amoureuse ou presque, même si ce n'est pas réciproque». Mes exemples sont déjà prêts.

De toute façon... Tu t'assumes, n'est-ce pas? Moi aussi.





mardi 17 août 2010



I'm a fish walking on dry land.
A fish, stumbling and reaching for air.
'Fish who never liked the taste of water.

I'm a fish who never learned how to swim.
A fish who used fear as an excuse for never trying.
'Fish who doesn't believe in such places called home.

I'm a fish, the worst kind of all.
A fish that doesn't get caught, yet eats everything.
'Fish who flies the scene and leaves no proof behind.

I'm a fish cheating through each of its scales.
A fish who doesn't care and never will, except for air.
'Fish who likes to play dress up, pretend, fake and make believe.

I'm a fish.
A fish in a dress.
'Fish with two or three sorrows running down its spine.





lundi 16 août 2010




On m'a mise dans un bloc et tenue occupée pendant quelques jours. Maintenant je dois me rappeler que tu ne veux pas de moi comme ça. Comme je serais prête à me donner. Je me recogne donc contre le même mur après un bel élan de distractions. J'ai réussi à décoller, mais pas à m'éloigner complètement. J'atterris au même point et tout me revient, le début, l'aboutissement. L'attente, les questions. Les mots, l'espoir. Rien. On repart.

Toi et moi, c'était avant la canicule. Avant l'air lourd, le ralentissement général, la confusion du soleil. Je n'ai pas eu le temps, n'ai pas pris la peine, de mémoriser tout ce qui s'est dit, tout ce qui a mené à. J'avoue qu'il était assez prétentieux de ma part de croire que j'aurais pu te faire vivre paisiblement avec ces années côte-à-côte, celles avant et celles à venir. J'avoue que je le voulais beaucoup trop pour que ça arrive. Toi et moi. Juste toi. Te voir.

Je regarde mon mur et je n'ai pas envie de recommencer. Rencontrer, faire connaissance, se rendre compte que, attendre espérer douter questionner rêver attendre espérer douter questionner rêver attendre espérer douter questionner rêver. Et se faire prendre? Mais vraiment prendre? Ah! Je préfère pas.

Je reconstruis ton visage. Il aura beaucoup changé, d'ici à ce que je te revois. Je veux oublier tes grands yeux. Ceux qui me regardaient au-dessus de ton verre. Le reste, je le garde.






lundi 9 août 2010




Les aventures de Lorraine l'araignée




- Le dimanche 4 juillet 2010

Lorraine l'araignée, on ne sait trop d'où elle sort, vient de spotter Mathilde la jardinière sur un beau balcon relativement propre. Elle décide d'en faire son nouveau logis.

- Le lundi 5 juillet 2010

Lorraine a terminé sa toile. Elle a tissé et tissé pendant des heures. Elle est très fière du résultat. Elle pourra désormais installer son gros cul au centre et attendre que des insectes se prennent dans les fils de son logis.

- Le lundi 12 juillet 2010

Lorraine est immobile au milieu de sa toile. Elle se félicite d'avoir construit son logis à cette hauteur, surtout quand elle voit l'humaine défaire à répétition les habitations de ses deux ou trois voisines, trop bêtes pour avoir pensé à se localiser dans un endroit inatteignable.

- Le vendredi 16 juillet 2010

Un insecte vient de se prendre dans la toile de Lorraine. Celle-ci accourt et, en moins d'une seconde, l'attrape et le gobe. Elle se faufile à nouveau jusqu'au centre. C'est l'heure du roupillon.

- Le mardi 27 juillet 2010

Lorraine se moque méchamment de sa voisine, la dernière à être encore dans les parages, tandis que celle-ci tisse sa dixième toile en moins de deux semaines. «Plus haut, espèce d'idiote!», pense Lorraine. Mais elle ne se donne pas la peine d'énoncer tout haut ses conseils. La crétine apprendra bien d'elle-même, sinon elle demeurera crétine, voilà tout.

- Le samedi 31 juillet 2010

Lorraine est nulle part. Peut-être s'est-elle cachée d'un prédateur quelconque? Se pourrait-il qu'elle ait quitté sa toile, pourtant si bien ficelée et parfaitement située? Étrange.

- Le mercredi 4 août 2010

Aucune trace de Lorraine. Se serait-elle fait kidnapper?

- Le lundi 9 août 2010

Lorraine est revenue. Elle refuse de dire où elle était passée. Elle semble avoir engraissée. Son derrière brun noir est enflé. Ses pattes la font peut-être souffrir. Lorraine n'a pas bonne mine.






dimanche 8 août 2010




Ma liste d'épicerie du mois :


J'aime

  • la maison de ma grand-mère. En fait, elle l'a vendue il n'y a pas si longtemps, mais pour moi, ça reste la maison de Granny. Dans ma tête, je vais y retourner au prochain souper de famille. Cette demeure représente 25 temps des Fêtes, des centaines de repas en gang, des jours d'été, des épluchettes de blés d'inde, des rassemblements pour ramasser les feuilles l'automne, des parties de cache-cache, des soirées près du feu, des nuits à dormir au moins trois par chambre, et bien d'autres moments encore. Maintenant, une autre famille en a pris possession et y fera ses petits. Je me demande si elle est aussi nombreuse et aussi chouette que la mienne, et si ses membres se battent eux aussi pour avoir la «sauce louche» ou le dernier morceau de tarte aux cerises, s'ils jouent au Scrabble ou au Rummy avant de se quitter, s'ils vont accueillir en ces murs une lignée de chiens, s'ils débutent leurs journées dans le solarium, et s'ils désignent les lieux comme étant le «Kate's Bed and Breakfast»...
  • faire des rotations. Du genre, mettre les ustensiles fraîchement lavés sous ceux qui reposent déjà dans le tiroir pour m'assurer de prendre ceux qui n'ont pas été utilisés la dernière fois. Même chose avec les assiettes, et les bols, et les serviettes... Petite, c'était parce que je ne voulais pas que certains objets se sentent «délaissés». J'avoue ne plus savoir pourquoi je fais ça aujourd'hui. Je le fais de moins en moins aussi;
  • admirer les toiles d'araignées réussies. Vous savez, celles qui sont bien tissées et tout. C'est impressionnant;
  • faire sécher mes draps et mes serviettes à l'extérieur. Je me sens bien de savoir que j'économise un peu d'énergie et que je laisse le vent et le soleil se rendre utiles;
  • les boissons gazeuses. Malheureusement. Il fut un temps où j'avais pratiquement cessé de consommer ces breuvages, mais le vice m'a rattrapée;
  • The Suburbs, le nouvel album d'Arcade Fire. Je l'écoute en boucle depuis une semaine. Cet album est si bon. Je veux marier cet album. Je veux qu'il me fasse des enfants. Oh oui. Trop. Tellement;
  • La Cuisine. Cet endroit, où l'on peut manger, boire et jouer au Nintendo, est tellement cool! Kitsch à souhait, le décor rappelle celui d'une cuisine (tiens donc!) assez rétro. C'est sympathique, abordable, et on y sert la bière dans des pichets qui sont en fait des arrosoirs!
  • les transports en commun. Pour plein de raisons évidentes;
  • le thème musical de la série québécoise culte Chambres en ville. Je trouve que de nos jours, on sous-estime beaucoup trop la flûte de pan, jusqu'à l'oublier, même. C'est dommage;
  • ne pas ouvrir mon tiroir à bas de tout l'été. Ne pas avoir à en laver aussi;
  • le film Memento, de Christopher Nolan. Brillant. Dire qu'on a attendu plus d'un avant de le regarder...
  • les boutiques Jupon Pressé et (Feu) Rose Bouton, sur la rue St-Jean à Québec;
  • regarder des vidéos de la vieille folle à l'opossum.




Je n'aime pas

  • les soutien-gorge trop apparents. Genre sous un chandail transparent, ou noir sous un gilet blanc, ou portés avec une camisole sans dos ou au décolleté plongeant dans le dos, ou des bretelles standard avec un licou... Il y a des trucs qui sont faits pour être porter avec rien dessous, ou avec un soutien-gorge aux bretelles interchangeables, ou avec un support alternatif. On est en 2010, mesdames, profitez de ce que la technologie et l'ingéniosité des chercheurs dans le domaine du sein ont créé pour nous;
  • les transports en commun. Pour d'autres raisons, elles aussi évidentes;
  • mes jambes. La peau sur mes jambes. Mes cicatrices, mes rougeurs, ce qui fait que mes jambes sont si marquées. Je vais m'arracher la peau et m'en greffer une autre. Quitte à me brûler pour justifier l'opération;
  • l'oubli récurrent de recharger le cellulaire. Pas le mien, on s'entend, je refuse de posséder une de ces choses. Mais je me dis qu'il y a une utilité à ces engins, soit de pouvoir rejoindre les gens en tout temps. Cette utilité se voit nier sa propre existence si ledit cellulaire n'est pas rechargé. Et ça m'écoeure quand on ne peut pas arriver à contacter quelqu'un pour cette raison (bonjour ma soeur!);
  • les désirs parallèles;
  • me sentir désoeuvrée;
  • être celle qui achale toujours les autres pour partager un peu de leur temps.






vendredi 6 août 2010





Un homme, une femme. Ils s'aiment. Lui veut des enfants, elle préfère s'en passer. C'est un exemple de «désirs parallèles» (en fait, je viens de trouver cette appellation aujourd'hui, en jasant avec MHV). Mais il y en a un tas d'autres : la femme veut une union libre, l'homme refuse. Une autre ne peut vivre sans sa mère habitant au-dessus d'elle, bien collée dans son plafond, alors que son conjoint n'endure pas belle-maman. Elle veut se marier, lui pas. La femme ne veut plus continuer, mais l'homme ne veut pas se séparer. Et après la rupture, elle veut garder le contact, lui couper les ponts. C'est toujours comme ça, et pas seulement au sein d'un couple : nos désirs font obstacle à ceux de l'autre. Ils ne se rejoignent pas. Ne se rejoindront jamais. Ils cheminent sur des voies parallèles.

Revenons à l'exemple des enfants. Comment faire un compromis? Il est impossible d'avoir des enfants à moitié! Alors, qui gagne? Lequel doit piler sur son rêve? Qui va passer pour l'égoïste? On en fait, ou non? Quel désir sera satisfait? Et pourquoi? Et puis on ne peut pas «compenser» ce genre de choix, du genre accorder à celui qui a cédé une de ses envies propres. Parce qu'une envie n'en équivaut pas une autre. On ne peut pas «troquer» la progéniture contre la ville de nos rêves, disons. Il me semble qu'aucune solution n'est juste. Les deux ne peuvent être heureux à même dose. Comment fait-on pour entretenir une relation?

Il arrive parfois que l'on croit, à tort, que nos envies ne peuvent nuire à l'autre personne, ou lui être néfastes. Et pourtant... Souvent sans en être conscient, on écrase celui en face de soi à force de ne répondre qu'à ses désirs. Existe-il une façon d'apprendre à devenir plus réceptif à autrui? Mais même en étant ouvert, je persiste à dire que le conflit de valeurs reste inévitable. Ça se retrouve dans tout : le couple, la famille, les religions, la politique, l'éducation... Peut-être que le concept de société relève de l'utopie. Ça expliquerait bien des choses. Peut-être qu'on est fait pour vivre chacun pour soi. Et que la proximité des autres nous a tous leurrés, nous a fait croire que l'on devait s'occuper des uns les autres. À partir de cette constatation-là, on a été foutu, on ne pouvait plus revenir en arrière.

Depuis ce temps-là, on marche main dans la main, chacun vers son point, en parallèle. Sans se rejoindre, jamais. Presque. Ou si peu.



mardi 3 août 2010




Je ne sais pas comment ça fonctionne quand on est dans ta situation, quand on a ton âge, quand on est toi. Je ne sais pas ce qui est bon ou moins bon de faire. Alors il se peut que je fasse des faux pas.

Je précipite tout, donc je vais te faire peur, peut-être. C'est ce que je crains le plus. Ça, ou que tu m'oublies.

David Gray a écrit une très belle chanson que je fredonne chaque fois que mes sentiments, mes impulsions ou mes coups de tête me font agir drôlement et me laissent avec une impression d'avoir gaffé. Alors, c'est comme il dit, le dude :


Please forgive me
If I act a little strange
For I know not what I do
Feels like lightning running through my veins
Everytime I look at you
Everytime I look at you

Help me out here
All my words are falling short
And there's so much I want to say
Want to tell you just how good it feels
When you look at me that way
When you look at me that way

Throw a stone and watch the ripples flow
Moving out across the bay
Like a stone I fall into your eyes
Deep into some mystery
Deep into that mystery

I got half a mind to scream out loud
I got half a mind to die
So I won't ever have to lose you girl
Won't ever have to say goodbye
I won't ever have to lie
Won't ever have to say goodbye

Please forgive me
If I act alittle strange
For I know not what I do
feels like lightning running thru my veins

Everytime I look at you
Everytime I look at you
Everytime I look at you
Everytime I look at you


- Please Forgive Me, David Gray




lundi 2 août 2010





Voir la belle-soeur en uniforme. Elle a l'air de bien faire sa job!
Offrir des bouts de banane au chien Max et constater qu'il salive tant qu'il fait des bulles.
Réaliser qu'on a désormais envie d'être fidèle. Badtripper un peu, se dire que ça peut passer, puis penser «Bah! Le reste est à voir».
Dénicher des bijoux cool faits, entre autres, avec des maisons, des hôtels et des pions du jeu de Monopoly ou des jetons de poker. Se faire offrir un collier et une bague funky par sa mère.
S'empiffrer de chips du Chip Maker.
Passer les dix minutes les plus intenses avec un ami qu'on n'a pas vu depuis au moins trois ans. Ça valait la peine d'attendre juste pour ce court moment débile et le serrer dans ses bras.
Recevoir un hug d'un autre ami qu'on ne voit pas souvent.
Essayer d'expliquer à l'amie qui sont Mononcle Raymond et Matante Fernande (numéro de Jacques et Normand, duo humoristique «mythique» composé de Bernard Fortin et Patrice L'Écuyer), puis abandonner environ au même moment où elle se met à appeler la dernière «Matante Germande».
Assister au show de Collective Soul et se rendre compte qu'on les connaissait plus qu'on ne le croyait.
Regarder un bout de Wall-e en famille, même si on est tous âgé de 21 ans et plus.
Boire son premier cappuccino glacé du Tim de la saison.
Trouver les monstres qui se cachent dans les nuages sur le chemin du retour.

***

D'autres bonnes raisons d'y être allée.




samedi 31 juillet 2010

Un frère, que je ne vois pas assez souvent.
Son chien malcommode devenu gigantesque et qui a la plus belle moue au monde.
Écouter quatre gars virils parler de magasinage et de marques de vêtements pendant au moins 20 minutes, si pas plus.
Une amie qui veut toujours se promener, et parler, et trouver des sujets de discussion susceptibles de déclencher un débat, et qui se fie un peu trop aux autres pour ça.
L'autre amie qui se moque gentiment de la première avec moi.
Une ploye comme lunch de fin de soirée.
Des teriyakis comme accompagnement de lunch de fin de soirée.
Les limonades au whisky du Lemon Boy.
La bouffe cuisinée par les parents.
S'évacher sur leur terrasse à jaser tranquillement avec eux ou à boire une bière avec le frère et ses amis.
Regarder le vieux grognon de bichon faire la crêpe.
Admirer l'immense érable sur le côté du terrain, en avoir peur la nuit.
Compter les étoiles en marchant au milieu de la rue sans se presser.
***
Toutes des bonnes raisons d'être venue, finalement.

mercredi 28 juillet 2010

Phrases que l'on utilise trop souvent et qui ne veulent plus rien dire (selon moi) :


  • «C'est ça qui est ça.» (En fait, celle-là je doute qu'elle ait déjà eu un véritable sens profond.)
  • «C'est des choses qui arrivent.» (Belle évidence. Forcément, il s'est passé quelque chose, puisqu'on en parle!)
  • «Désolé(e).» (Devenue trop facile. A perdu de sa crédibilité.)




* Il est à noter qu'ici, le «on» INCLUT la personne qui parle (ou écrit, si vous préférez).

lundi 19 juillet 2010





Trois décors. Une chambre pêche, un salon plat, une cuisine baroque. Ils passent de l'un à l'autre sans but. Mais avec un prétexte. Baiser, écouter, manger. Parfois, c'est plutôt baiser, baiser, baiser. D'autres fois, c'est dormir, dormir, rien. La cuisine est souvent laissée pour compte.

C'est dans la chambre qu'elle lui a dit «je t'aime» pour la première fois. Dans la chambre qu'elle lui a avoué son erreur. C'est au salon qu'ils sont passés à l'action le plus souvent. Tous les meubles en sont offusqués, sauf la petite table à café trouvée dans un marché aux puces, parce qu'elle, elle en a vu d'autres. C'est dans la cuisine qu'ils s'engueulent le plus fort. Ne sont jamais capables de s'entendre sur les quantités.

Lui ne l'aime plus depuis l'aveu dans la chambre (pas le premier, mais sa bêtise). Elle s'ennuie du salon dès qu'ils n'y sont pas. Les couverts se demandent quand quelqu'un viendra les laver, et s'ils serviront encore un jour.

Le soleil se couche à l'ouest, dans la chambre. Heureux hasard. Ils auraient pu en faire un bureau. Un bureau avec un lit et deux tables de nuit, mais quand même, un bureau. Dans lequel le soleil s'éteindrait à tous les soirs. Il y a trop de fenêtres dans la cuisine, on dirait une verrière. Ils ne peuvent pas déjeuner nus, et ça les embête un peu. Le salon a été défini comme étant plat, inintéressant, il n'y a donc rien à signaler à son propos. Mis à part la table à café voyeuse, mais c'est déjà fait, alors on n'y revient pas.

Ils vont rester, et continuer à y vivre, dans leurs trois décors. Vont peut-être repeindre la chambre ou le salon, et acheter des rideaux pour la cuisine, mais rien d'autre ne changera vraiment. Elle ne refera plus de faux pas. Il ne l'en détestera que davantage.





jeudi 15 juillet 2010




Il ne faut pas.

Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas

Il ne faut pas.

Tout gâcher.

Me laisser aller.

Il ne faut pas.


--
Des fois, je ne me rappelle plus son visage. Des fois, j'oublie son visage. Ses traits, je les confonds.
--


Du temps.

Se préparer à toute éventualité.

Laisser la fibre du temps Laisser la fibre du temps Laisser la fibre du temps

Agir.

Faire des ronds, se cultiver une patience.

En attendant.

Je me ronge les doigts
Je me ronge les doigts
Je me ronge les doigts
Je me ronge les doigts

Jusqu'à perdre mon inconscience.

En l'attendant.




mardi 13 juillet 2010





Ça y est. Je connais désormais la transcendance. Rien de moins. C'était prodigieux. Tout, absolument tout, y était : Régine, Win, William, Sarah, les autres, leurs instruments, leur fougue, leur musique, leurs voix, leurs images... ILS SONT SI BRILLANTS! J'en veux plus. J'en veux toujours. Recommençons à tous les soirs. C'est beau de passer la vie avec Arcade Fire.


lundi 12 juillet 2010





J'avoue que je ne tiens plus vraiment en place. J'avoue que j'ai très hâte de les entendre.

Arcade Fire.

Sur les Plaines.

Ce soir.

Ma vie risque de s'achever sur leurs dernières notes. Je serai alors un être complet, abouti. Je ne désirerai plus rien d'autre (sauf toi, bien sûr, mais ça ne voudra plus dire la même chose alors, peut-être). J'oublierai qu'un jour déjà pas si lointain, je savais ce qu'était l'attente. Je n'attendrai plus rien. Je les suivrai toujours. J'entretiendrai le concept de culte. Leurs instruments demeureront mes repères. Leurs chansons remplaceront mes organes et je vivrai de leurs tissus.

No Cars Go, la première version, restera ce mois de février 2006 à jamais.
Headlights Look Like Diamonds deviendra mon plus beau souvenir.
Neighborhood #1 (Tunnels), mon langage courant.
Wake Up, mon anthème.
Black Wave /Bad Vibrations, ma chanson d'urgence.
Ocean Of Noise, mon oraison funèbre.
Et The Suburbs, mon nouvel amour.


Sometimes I can't believe it
I'm moving past the feeling
Sometimes I can't believe it
I'm moving past the feeling again


- The Suburbs, Arcade Fire





jeudi 8 juillet 2010

Tiens, c'est assez rapide, comme réaction. Comme remplacement. Instinctif, même, peut-être à un certain niveau, niveau que je ne ressens absolument pas, mais ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas, non?
Merde, j'ai besoin de sentir pour savoir que ça existe?
J'ai besoin de sentir pour savoir que c'est vrai.
Et c'est complet, comme sensation. Ça passe partout. Puis voilà que je veux tout, sans exception, je ne mets rien de côté. J'accepte les travers si ça m'amène à ta voix. Vraiment. Je veux tout. Avec empressement, ce qui diminue mes chances de réussite. Je le sais mais n'y peux rien.
Mais on ne peut pas vraiment réussir, là-dedans, n'est-ce pas?
Je ne réussis pas souvent là-dedans.
Tu viens, je m'évade?

dimanche 4 juillet 2010

Ma liste mensuelle :


J'aime

  • essayer de ne pas piler sur les fourmis quand je marche. Il y en a qui évitent les craques de trottoirs, moi je tente de ne pas tuer ces vaillants insectes. À chacun sa cause!
  • le covoiturage. Plus le concept, en fait, parce que c'est pas que j'adoooore voyager avec des étrangers, mais c'est économique et écologique;
  • Emily Loizeau;
  • sentir la pointe de mes cheveux chatouiller ma nuque. Après plus de dix ans à porter les cheveux longs, j'avais oublié ce que ça faisait;
  • le cidre;
  • porter des vêtements d'été. En fait, j'aime m'habiller pour chaque saison, mais ces jours-ci, j'aime mes morceaux estivaux;
  • aller me rafraîchir dans les jets d'eau du parc Victoria, y passer l'après-midi à lire ou paresser au soleil;
  • «spotter» les chiens durant mes promenades;
  • assister aux matchs des Capitales, malgré que le baseball n'est pas le sport le plus palpitant qui soit;
  • nommer chacun des chats errants de mon quartier. Il y a Caramel Mou, Boulette Noire 1 et Boulette Noire 2 (je soupçonne qu'il y ait une Boulette Noire 3...), Lait Frappé, Nicole Kidman (merci Pierre-Luc de l'avoir baptisé celui-là), Flesh, Sel-et-Poivre... J'espère que je n'en oublie pas;
  • le magazine Nunuche;
  • les macarons. J'en ai plusieurs, en mets sur mes sacs, mes vestes, mon babillard;
  • embrasser. Je ne le dirai jamais assez. Ça peut être si doux, si passionné, si tendre, si électrifiant, si sensuel, si chaud, si tout, un baiser...
  • échanger des courriels avec mon amie Marie-Claude et ma cousine Noémie.


Je n'aime pas

  • le port de bas blancs;
  • le port de bas dans les sandales;
  • le port de bas blancs dans les sandales;
  • avoir à décider ce que je vais manger. Ces jours-ci, tout est trop compliqué et trop long à faire pour moi. Je me tourne donc plus souvent qu'autrement vers mes options-clés du moment : pâtes carbonara, jujubes (oui oui, ça peut constituer un repas, croyez-moi), Subway, fruits ou poulet. Bonjour la variété!
  • la guacamole;
  • la salsa non plus;
  • me sentir impuissante;
  • attendre;
  • le dernier de Philippe Djian, Incidences. Pas pour l'instant, en tout cas, et ça s'enligne mal pour que je le finisse. C'est du déjà vu, il me semble;
  • les promesses;
  • laisser aller. C'est surtout parce que j'en suis rarement capable;
  • les mots balancés uniquement pour faire mal;
  • les mots balancés uniquement pour faire plaisir ou pour satisfaire ce besoin qu'on avait de les entendre;
  • les excuses et les remerciements à répétition. Trop c'est comme pas assez.

dimanche 27 juin 2010








'Puts a lot of pressure, you know. Having to make everything count. I find it hard, personally. To make every second matter, every instant count. Most of the time I only feel like doing empty tasks and waste away the hours. Sleep. Lie in the sun. Daydream about you calling me. Walk towards nowhere.

I can recall not doing much with my life and I remember losing a whole lot of time. But I do, too, remember laughing and sharing and befriending and kissing and dancing. I remember doing the wrong things with the wrong people, the kind of things that felt so right at the moment, and still do, actually. Sometimes I worry whether or not I am able to make it all count. At other times I like to pretend that I don't care and just live. That's what matters to me, I guess.




samedi 26 juin 2010

Mon état d'esprit actuel et récurrent raconté par Emily Loizeau dans sa chanson Je Ne Sais Pas Choisir, de l'album L'autre Bout Du Monde (2006) :


Quand je dors toute seule j'me dis : Dieu ce s'rait bon
De partager mon lit avec un garçon
Quand je partage mon lit avec un garçon,
J'me dis dormir tout' seule que ce s'rait bon

Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est bien embêtant, j'vous le fais pas dire
Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est tellement troublant, laissez-moi dormir

Quand chez l'indien je prends un poulet tikka
Je me dis ça s'rait mieux un agneau korma
Quand finalement je mange des gambas aux raisins
J'me dis j'aurais dû prendre végétarien

Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est bien embêtant, j'vous le fais pas dire
Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est tellement troublant, laissez-moi dormir

Quand je veux me jeter du pont du carrousel
Je me dis finalement non, la vie est belle
Quand quelqu'un me dit la vie est belle
Je voudrais me jeter du pont du carrousel

Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est bien embêtant, j'vous le fais pas dire
Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est tellement troublant, laissez-moi dormir

Quand je veux mourir le mercredi matin
Je me dis ça peut attendre jeudi matin
Quand je me réveille le matin du jeudi
J'me dis j'aurais dû mourir mercredi

Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est bien embêtant, j'vous le fais pas dire
Ah non mais vraiment, je n'sais pas choisir
C'est tellement troublant, laissez-moi dormir

(Je Ne Sais Pas Choisir, Emily Loizeau)




vendredi 25 juin 2010





Faut comprendre que tout ce que tu fais, je préfèrerais que ça vienne d'un autre. Oui, que ce soit un autre qui déploie ne serait-ce que le quart de tes efforts pour moi. Je suis saturée de tes attentions envers moi, alors je ne les reçois pas à leur juste valeur. Est-ce que tu saisis?

Je veux que d'autres me remarquent, maintenant. Je veux leur faire tourner la tête autant que la tienne, je souhaite les faire craquer. Tous. Tous ceux qui me sont tombés dans l'oeil ces derniers temps. Je veux qu'ils appellent à tout bout de champ. Qu'ils m'écrivent et me rendent visite. Un à la fois, s'il le faut.

Je suis consciente de mon ingratitude. Pourtant, je ne crois pas en demander beaucoup. Et ce n'est pas si compliqué, après tout. J'aimerais juste qu'il n'y ait pas que toi qui saches que j'existe à ce point-là.




mercredi 23 juin 2010




Je pense avoir atteint mon seuil de délires st-jean-baptistiens. À tout juste 25 ans et avec seulement deux ou trois expériences mémorables en poche. Mon sommet est-il déjà inégalable? Suis-je saturée de cette fête? Comme quoi on peut s'en sortir sans certaines traditions... Je remercie tout de même ceux qui m'ont invitée à me joindre à leurs célébrations!

Une date. Pourquoi c'est si important, une date? Moi-même, je me laisse avoir avec les anniversaires, les fériés, les souvenirs... Je mentionne, je souligne, je rappelle, je me remémore, je ris, je pleure, je revis, j'essaie (en vain) d'oublier... Juste parce qu'il y a un an, ou trois, ou même dix, à pareille date, il s'est passé ceci ou bien il est arrivé cela. Et tout ça au nom de la foutue nostalgie!

Il m'arrive de me rappeler les vêtements que je portais lors d'un événement particulier. Même au primaire, puis plus tard quand je les ai enlevés pour la première fois devant un garçon. Il m'arrive de me souvenir des mots échangés, des regards, des baisers, des colères, des gestes. D'envier, de regretter, d'espérer ces moments et d'autres encore. J'en ai jamais assez et je ne supporte pas quand c'est trop. Mais je n'échangerais pas mes images contre les tiennes, par contre.





samedi 19 juin 2010




«Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, de plus nécessaire que le théâtre.»


- Louis Jouvet, acteur français (1887-1951)





mardi 15 juin 2010








Il y a des choses qui se transforment sans demander mon avis et c'est bien comme ça. Ça arrive. Il y a des choses qui changent et je ne peux rien y faire et ce n'est pas plus grave que ça. On s'y fait, ou pas, mais on vit avec.

C'est très aérien, tout ça. Le va et vient des gens. Se rencontrer, se quitter. La musique de The xx. Ce que les autres ont écrit.

Je me prétends patiente, ces jours-ci, dans l'espoir de savoir attendre. D'apprendre à laisser couler, puis de laisser filer, en cas de besoin.

Je ne sais pas poursuivre, pour l'instant. Je crois que nous nous devons la persévérance et la lucidité de ne pas pousser jusqu'à l'acharnement. Je crois. Je crois que je n'irai pas bien dans deux mois.

Foutaises, tout ça. La plupart du reste aussi.




lundi 14 juin 2010

J'aime cette femme. Profondément, désormais :

«La sexualité n'est pas un projet (contrairement à l'écriture d'un livre, à une carrière, à l'éducation d'un enfant). La sexualité se consume toute seule chaque jour. Il n'y a pas de promesses, pas d'objectifs, rien n'est différé. Ce n'est pas une accumulation. La sexualité est le seul bien que la mort ne peut pas nous voler, une fois que nous avons commencé à vivre sexuellement. Mourir après une année de bonheur sexuel n'est pas plus triste que mourir après trente années. Seuls les actes qui sont répétés, donc, sont libres du goût amer de la mort.»

- Susan Sontag, Renaître, Christian Bourgois éditeur.




samedi 5 juin 2010





Et si on s'était dit ce qu'on attendait de ce qui suivrait ce baiser avant même de tout commencer, avant de se frôler, de se toucher, penses-tu qu'on aurait pu éviter toute cette confusion? Le trop-plein de questions, les malentendus? Est-ce qu'on aurait seulement osé, tu crois?


Ce n'est pas que je m'ennuie, ou que tu me manques. Je veux juste te voir, c'est tout.