samedi 31 juillet 2010

Un frère, que je ne vois pas assez souvent.
Son chien malcommode devenu gigantesque et qui a la plus belle moue au monde.
Écouter quatre gars virils parler de magasinage et de marques de vêtements pendant au moins 20 minutes, si pas plus.
Une amie qui veut toujours se promener, et parler, et trouver des sujets de discussion susceptibles de déclencher un débat, et qui se fie un peu trop aux autres pour ça.
L'autre amie qui se moque gentiment de la première avec moi.
Une ploye comme lunch de fin de soirée.
Des teriyakis comme accompagnement de lunch de fin de soirée.
Les limonades au whisky du Lemon Boy.
La bouffe cuisinée par les parents.
S'évacher sur leur terrasse à jaser tranquillement avec eux ou à boire une bière avec le frère et ses amis.
Regarder le vieux grognon de bichon faire la crêpe.
Admirer l'immense érable sur le côté du terrain, en avoir peur la nuit.
Compter les étoiles en marchant au milieu de la rue sans se presser.
***
Toutes des bonnes raisons d'être venue, finalement.

mercredi 28 juillet 2010

Phrases que l'on utilise trop souvent et qui ne veulent plus rien dire (selon moi) :


  • «C'est ça qui est ça.» (En fait, celle-là je doute qu'elle ait déjà eu un véritable sens profond.)
  • «C'est des choses qui arrivent.» (Belle évidence. Forcément, il s'est passé quelque chose, puisqu'on en parle!)
  • «Désolé(e).» (Devenue trop facile. A perdu de sa crédibilité.)




* Il est à noter qu'ici, le «on» INCLUT la personne qui parle (ou écrit, si vous préférez).

lundi 19 juillet 2010





Trois décors. Une chambre pêche, un salon plat, une cuisine baroque. Ils passent de l'un à l'autre sans but. Mais avec un prétexte. Baiser, écouter, manger. Parfois, c'est plutôt baiser, baiser, baiser. D'autres fois, c'est dormir, dormir, rien. La cuisine est souvent laissée pour compte.

C'est dans la chambre qu'elle lui a dit «je t'aime» pour la première fois. Dans la chambre qu'elle lui a avoué son erreur. C'est au salon qu'ils sont passés à l'action le plus souvent. Tous les meubles en sont offusqués, sauf la petite table à café trouvée dans un marché aux puces, parce qu'elle, elle en a vu d'autres. C'est dans la cuisine qu'ils s'engueulent le plus fort. Ne sont jamais capables de s'entendre sur les quantités.

Lui ne l'aime plus depuis l'aveu dans la chambre (pas le premier, mais sa bêtise). Elle s'ennuie du salon dès qu'ils n'y sont pas. Les couverts se demandent quand quelqu'un viendra les laver, et s'ils serviront encore un jour.

Le soleil se couche à l'ouest, dans la chambre. Heureux hasard. Ils auraient pu en faire un bureau. Un bureau avec un lit et deux tables de nuit, mais quand même, un bureau. Dans lequel le soleil s'éteindrait à tous les soirs. Il y a trop de fenêtres dans la cuisine, on dirait une verrière. Ils ne peuvent pas déjeuner nus, et ça les embête un peu. Le salon a été défini comme étant plat, inintéressant, il n'y a donc rien à signaler à son propos. Mis à part la table à café voyeuse, mais c'est déjà fait, alors on n'y revient pas.

Ils vont rester, et continuer à y vivre, dans leurs trois décors. Vont peut-être repeindre la chambre ou le salon, et acheter des rideaux pour la cuisine, mais rien d'autre ne changera vraiment. Elle ne refera plus de faux pas. Il ne l'en détestera que davantage.





jeudi 15 juillet 2010




Il ne faut pas.

Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas Il ne faut pas

Il ne faut pas.

Tout gâcher.

Me laisser aller.

Il ne faut pas.


--
Des fois, je ne me rappelle plus son visage. Des fois, j'oublie son visage. Ses traits, je les confonds.
--


Du temps.

Se préparer à toute éventualité.

Laisser la fibre du temps Laisser la fibre du temps Laisser la fibre du temps

Agir.

Faire des ronds, se cultiver une patience.

En attendant.

Je me ronge les doigts
Je me ronge les doigts
Je me ronge les doigts
Je me ronge les doigts

Jusqu'à perdre mon inconscience.

En l'attendant.




mardi 13 juillet 2010





Ça y est. Je connais désormais la transcendance. Rien de moins. C'était prodigieux. Tout, absolument tout, y était : Régine, Win, William, Sarah, les autres, leurs instruments, leur fougue, leur musique, leurs voix, leurs images... ILS SONT SI BRILLANTS! J'en veux plus. J'en veux toujours. Recommençons à tous les soirs. C'est beau de passer la vie avec Arcade Fire.


lundi 12 juillet 2010





J'avoue que je ne tiens plus vraiment en place. J'avoue que j'ai très hâte de les entendre.

Arcade Fire.

Sur les Plaines.

Ce soir.

Ma vie risque de s'achever sur leurs dernières notes. Je serai alors un être complet, abouti. Je ne désirerai plus rien d'autre (sauf toi, bien sûr, mais ça ne voudra plus dire la même chose alors, peut-être). J'oublierai qu'un jour déjà pas si lointain, je savais ce qu'était l'attente. Je n'attendrai plus rien. Je les suivrai toujours. J'entretiendrai le concept de culte. Leurs instruments demeureront mes repères. Leurs chansons remplaceront mes organes et je vivrai de leurs tissus.

No Cars Go, la première version, restera ce mois de février 2006 à jamais.
Headlights Look Like Diamonds deviendra mon plus beau souvenir.
Neighborhood #1 (Tunnels), mon langage courant.
Wake Up, mon anthème.
Black Wave /Bad Vibrations, ma chanson d'urgence.
Ocean Of Noise, mon oraison funèbre.
Et The Suburbs, mon nouvel amour.


Sometimes I can't believe it
I'm moving past the feeling
Sometimes I can't believe it
I'm moving past the feeling again


- The Suburbs, Arcade Fire





jeudi 8 juillet 2010

Tiens, c'est assez rapide, comme réaction. Comme remplacement. Instinctif, même, peut-être à un certain niveau, niveau que je ne ressens absolument pas, mais ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas, non?
Merde, j'ai besoin de sentir pour savoir que ça existe?
J'ai besoin de sentir pour savoir que c'est vrai.
Et c'est complet, comme sensation. Ça passe partout. Puis voilà que je veux tout, sans exception, je ne mets rien de côté. J'accepte les travers si ça m'amène à ta voix. Vraiment. Je veux tout. Avec empressement, ce qui diminue mes chances de réussite. Je le sais mais n'y peux rien.
Mais on ne peut pas vraiment réussir, là-dedans, n'est-ce pas?
Je ne réussis pas souvent là-dedans.
Tu viens, je m'évade?

dimanche 4 juillet 2010

Ma liste mensuelle :


J'aime

  • essayer de ne pas piler sur les fourmis quand je marche. Il y en a qui évitent les craques de trottoirs, moi je tente de ne pas tuer ces vaillants insectes. À chacun sa cause!
  • le covoiturage. Plus le concept, en fait, parce que c'est pas que j'adoooore voyager avec des étrangers, mais c'est économique et écologique;
  • Emily Loizeau;
  • sentir la pointe de mes cheveux chatouiller ma nuque. Après plus de dix ans à porter les cheveux longs, j'avais oublié ce que ça faisait;
  • le cidre;
  • porter des vêtements d'été. En fait, j'aime m'habiller pour chaque saison, mais ces jours-ci, j'aime mes morceaux estivaux;
  • aller me rafraîchir dans les jets d'eau du parc Victoria, y passer l'après-midi à lire ou paresser au soleil;
  • «spotter» les chiens durant mes promenades;
  • assister aux matchs des Capitales, malgré que le baseball n'est pas le sport le plus palpitant qui soit;
  • nommer chacun des chats errants de mon quartier. Il y a Caramel Mou, Boulette Noire 1 et Boulette Noire 2 (je soupçonne qu'il y ait une Boulette Noire 3...), Lait Frappé, Nicole Kidman (merci Pierre-Luc de l'avoir baptisé celui-là), Flesh, Sel-et-Poivre... J'espère que je n'en oublie pas;
  • le magazine Nunuche;
  • les macarons. J'en ai plusieurs, en mets sur mes sacs, mes vestes, mon babillard;
  • embrasser. Je ne le dirai jamais assez. Ça peut être si doux, si passionné, si tendre, si électrifiant, si sensuel, si chaud, si tout, un baiser...
  • échanger des courriels avec mon amie Marie-Claude et ma cousine Noémie.


Je n'aime pas

  • le port de bas blancs;
  • le port de bas dans les sandales;
  • le port de bas blancs dans les sandales;
  • avoir à décider ce que je vais manger. Ces jours-ci, tout est trop compliqué et trop long à faire pour moi. Je me tourne donc plus souvent qu'autrement vers mes options-clés du moment : pâtes carbonara, jujubes (oui oui, ça peut constituer un repas, croyez-moi), Subway, fruits ou poulet. Bonjour la variété!
  • la guacamole;
  • la salsa non plus;
  • me sentir impuissante;
  • attendre;
  • le dernier de Philippe Djian, Incidences. Pas pour l'instant, en tout cas, et ça s'enligne mal pour que je le finisse. C'est du déjà vu, il me semble;
  • les promesses;
  • laisser aller. C'est surtout parce que j'en suis rarement capable;
  • les mots balancés uniquement pour faire mal;
  • les mots balancés uniquement pour faire plaisir ou pour satisfaire ce besoin qu'on avait de les entendre;
  • les excuses et les remerciements à répétition. Trop c'est comme pas assez.