jeudi 22 janvier 2015




Le palmarès louche - Sixième édition


Le film : Innocence (2004), avec Marion Cotillard et réalisé et scénarisé par Lucile Hadzihalilovic, d'après le (la?) novella de Frank Wedekind, Mine-Haha, or On the Bodily Education of Young Girls (Mine-Haha oder Über die körperliche Erziehung der jungen Mädchen, pour la version originale allemande).  On se retrouve en plein coeur d'un pensionnat pour jeunes filles retiré de la civilisation et bordé de hauts murs.  Les pensionnaires y apprennent la biologie et la danse.  Des règles très strictes doivent être suivies à la lettre : interdiction de tenter de s'échapper, suivre l'horaire comme il se doit, la plus vieille de chaque groupe doit prendre soin de la plus jeune...  On veille à ce que toutes les filles reçoivent une éducation parfaite pour qu'elles puissent devenir des femmes aux bons critères de beauté, de grâce et d'intelligence.  L'ambiance y est particulière et plusieurs secrets planent concernant l'école et son histoire, ce qui attise notre curiosité autant que celle des plus jeunes.  Le jeu des comédiennes est très réussi.  Beaucoup de plans nous présentent les visages des jeunes filles prises dans leurs pensées ou fixant au loin, visages sur lesquelles on voit plein d'émotions se succéder.

Des filles accueillent la nouvelle venue dans leur groupe.  Chaque pensionnaire arrive dans un cercueil.  Ne sachant pas comment entrer sur le terrain de l'école, essayer d'en sortir par soi-même s'avère une aventure risquée et passible de réprimandes graves.


La chanson : Do You Love Me Now, de The Breeders.  Merci à Série Noire de me l'avoir fait entendre.




Le clip : Une des pièces incontournables du groupe Interpol est Evil.  Le vidéoclip qui accompagne la chanson a été réalisé par Charlie White.  C'est l'amie Suzanne qui m'a rappelé l'existence de Norman la marionnette.




La citation : Sortie du roman My Ántonia de Willa Cather :

"Some memories are realities, and are better than anything that can ever happen to one again."


La lecture : Ça va aller, un des premiers romans d'une auteure chérie à moi, Catherine Mavrikakis.  Je n'ai pas autant apprécié ce livre que Le ciel de Bay City, Les derniers jours de Smokey Nelson ou L'éternité en accéléré.  Les «cela» au lieu de «ça» m'ont agacée.  Ils détonnent du reste du langage emprunté par la narratrice, Sappho-Didon Apostasias, qui est haineuse et envoie chier tout le monde.  Elle fait dans le très théâtral, le dramatique.  Son identité est trouble, elle passe souvent de l'amour à l'exécration, ou l'inverse, pour les gens, particulièrement sa mère, et critique beaucoup le Québec, ce pays qui n'a pas réussi mais qui fait tout de même partie d'elle.  Il y a d'excellents passages, Mavrikakis semble toujours avoir bien écrit, et puis l'histoire à la base a de quoi plaire, mais j'ai décroché lors de certains revirements de situation.  Et, je le dis : la fin est pénible.  Lisez les autres titres susmentionnés.


L'âge : J'ai eu 30 ans le samedi 17 janvier dernier.


L'album : Arrows Of Desire (2013), de Matthew Good.  Cet homme est un de mes chanteurs favoris depuis que j'ai entendu la chanson Indestructible, du temps de Matthew Good Band, un soir alors que j'étais couchée dans une chambre au sous-sol chez ma grand-mère.  Je me suis procurée tous les disques du band et je n'ai pu qu'aimer davantage les textes et leur musique.  M. Good, que je considère aussi comme un très grand poète, fait carrière solo depuis 2003 avec la sortie d'Avalanche, qui a été une grande révélation pour moi et demeure un de mes albums préférés à vie.  Depuis, j'avoue qu'il n'a pas réussi à m'impressionner autant avec ses efforts suivants.  Peut-être que la barre est trop haute dans mon esprit, mais ses chansons post-Avalanche, bien que très écoutables, me semblent un peu fade.  Bref, Arrows Of Desire est, selon moi, beaucoup plus développé et plus agressif.  Les mélodies sont plus variées, plus recherchées, et la guitare prend la place qui lui revient.  Bon, je ne suis pas critique de musique et ça paraît, mais comprenez que j'aime cet album et que je suis très contente d'entendre Matthew Good sous cette forme-là.

Pochette de l'album Arrows Of Desire de Matthew Good, photo courtoisie de Rob Harson


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