dimanche 22 mars 2015






Palmarès 14


L'artiste : Daniel Mullen, un artiste écossais maintenant installé à Amsterdam.  J'aime les couleurs, les polygones et les lignes dans ses tableaux.  Ça donne un résultat assez architectural.  L'occupation de l'espace semble être un thème récurrent dans son oeuvre.  Certaines toiles sont plus dynamiques alors que d'autres comportent des éléments qui semblent davantage figés dans les airs, comme en suspens.

Rendering the fundamentals, 2013 © Daniel Mullen


Constructing the Horizon, 2015 © Daniel Mullen


Le beau : Un soir, alors que je marchais sur St-Joseph, j'ai croisé un couple qui s'embrassait.  Leur baiser était doux et long.  Leurs yeux était fermés.  Leur embrassade n'avait rien de vulgaire ou d'empressé, comme si ce n'était qu'une étape négligeable menant à autre chose au plus vite.  C'était plutôt comme s'ils n'avaient plus que ça à faire, s'embrasser.  Comme si leur restant d'éternité était voué à ce baiser.  Leurs lèvres se caressaient, dansaient même.  Ensemble.  C'était d'une tendre beauté.  Leurs longs corps étaient serrés l'un contre l'autre, il n'y avait que les couches de manteaux et de vêtements pour les distancer.  Ils ne s'agrippaient pas, la silhouette de la jeune femme était enveloppée dans celle de l'homme.  Le visage et les membres de celle-ci connaissaient bien ceux de son compagnon.  Leur étreinte semblait si délicate.  Je les ai enviés.  Les voir m'a rappelé mes baisers les plus merveilleux.


Le documentaire : Conversation with James Barnes (2012), un épisode de la série On Death Row (2012-2013) de Werner Herzog.   L'assassin condamné à mort James Barnes est un être fascinant et intelligent.  En introduction, M. Herzog exprime sa sympathie pour le sort de M. Barnes, c'est-à-dire son exécution prochaine, puisqu'il est contre la peine capitale, mais il précise qu'il n'est pas obligé de l'apprécier, ce à quoi répond M. Barnes, avec toute la conscience  et l'humilité possibles, que c'est exact.  Tout au long de l'entretien, Herzog traite avec respect et humanité Barnes, malgré la monstruostié de ses actes.  Ce dernier parle de ses crimes sur un ton clair, sans hésitation, comme s'il parlait de son travail et des tâches qui lui sont reliées.  Remarquez, il n'est pas indifférent ou sans remords, il ne s'est pas pardonné, il semble simplement assumer ses gestes.  Il évoque tout de même la honte, mais semble avoir longuement médité sur ses actions.  En conclusion, il souligne le fait qu'il ne croit pas que son exécution provoque des changements dans le monde, bref que ça ne changera rien.  Toute cette série de documentaires apporte d'ailleurs la question du débat du pour ou contre la peine capitale.  Même si ma position est déjà claire à ce propos (je suis contre), tout cela porte à réflexion sur le bien et le mal, le système carcéral, la nature de ces gens qui commettent des atrocités, leurs droits et les raisons qui les ont poussés à agir de cette façon.

James Barnes


La vedette féline du moment : Albert!  C'est un Selkirk Rex, une race pour laquelle j'ai eu le coup de foudre en feuilletant une encyclopédie sur les chats.  On dirait un petit mouton!

Sur Instagram : pompous.albert, @alberttailsfromtheoffice


La citation (à quelques mots près) :

"Don't get interested in regretting things."
- Spencer Ludlow, personnage du film The disappearance of Eleanor Rigby (2014), de Ned Benson



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