jeudi 22 juin 2017





Je ne comprends pas...


  • l'engouement pour Barbara Streisand;
  • comment fonctionnent les machines;
  • la physique;
  • les mathématiques (dépassées le niveau du secondaire, mettons);
  • les gens qui jettent des détritus au sol;
  • mes voisins qui laissent leurs mégots de cigarettes par terre dans les escaliers de l'immeuble;
  • toutes les langues sauf le français, l'anglais et un peu d'espagnol;
  • le fonctionnement de la Bourse;
  • certaines de tes actions;
  • le football américain (et bien d'autres sports, en fait);
  • les gens qui portent des bas dans leurs sandales;
  • les codes pour le lavage et le séchage des vêtements inscrits sur les étiquettes;
  • la météo;
  • pourquoi les poils repoussent si vite;
  • pourquoi tout ce qui goûte bon est mauvais pour la santé;
  • comment ça marche, une boussole;
  • les gens qui arrosent leur entrée en asphalte;
  • le gouvernement;
  • bien d'autres choses auxquelles je ne pense pas en ce moment.





jeudi 8 juin 2017



J'aime...

  • plier du linge.  Pour vrai.  À ma nouvelle job, je dois régulièrement replier les t-shirts que les clients regardent et déplacent et ça ne me dérange pas du tout;
  • passer du temps avec ma cousine Noémie;
  • boire du cidre sur mon balcon au soleil;
  • le Symbio Wildlife Park, en Australie.  D'ici à ce que j'aille là-bas et puisse visiter ce zoo en vrai, je profite de leur page Facebook et de toutes les vidéos mises en ligne pour regarder leurs animaux, tous plus mignons les uns que les autres.  J'ai un faible pour leurs koalas.  Ils sont trop cuuuuuuuute!  Je vous présente Harry, un petit orphelin beaucoup trop câlin :




Je n'aime pas...

  • me lever pour une visite de logement à 9h quand personne ne se pointe à ladite heure.  C'est parce que je pourrais dormir, moi;
  • mon incroyable talent à perdre mon temps;
  • les épisodes de sitcoms remplis de flashbacks.  Ça sent le manque d'idées;
  • rédiger des lettres de présentation/motivation.





dimanche 4 juin 2017





Je suis une enfant du Canal Famille, de la corde à sauter, des Barbie, Polly Pocket et Littlest Pet Shop, des jeux de cache-cache, des sleepovers, des sacs à dos en toutous, d'Ini Mini Magi Mo.

Je suis une adolescente des lettres pliées artistiquement et échangées en classe, des débuts de l'Internet, de Hotmail et MSN, des Beanie Babies, de la naissance de mes troubles d'humeur, de la sortie du film Titanic au cinéma.

Je suis une adulte de Wikipedia, de Facebook, des pubs et restaurants de Saint-Roch et de Saint-Sauveur, des séries télé américaines, de la musique indie, des romans à l'humour noir, de mes dépressions, de la cause des animaux abandonnés.

Je suis un produit de tout ça.

Je suis bien d'autres choses.  Je suis ce que tu n'es pas, je suis stagnante, insatisfaite, ingrate, je suis à la recherche, je suis rêveuse, contemplative, comme arrêtée, plaquée, je suis contre moi-même, contre l'adulte en moi, je suis chantante, je suis en attente et à la dérive, en harmonie et au chaos, je suis à l'amour mais pas trop, aux folies, aux grandeurs, je suis comme tu ne veux pas, je suis étrangère mais dépendante, lointaine mais accrochée, reculée mais alerte parfois.

Je suis tout ça, multipliée par autrefois, maintenant et plus tard.

Je suis un produit de mon environnement, de mes choix, de mes événements.  Je suis un produit de ce que j'ai fait, de ce que j'ai pensé et d'où je suis allée.

Je suis une substance ahurissante.  Un combo de chair et d'émotions déboussolant.  Une créature désordonnée, un amas en mouvement, une fantastique complication.









vendredi 2 juin 2017



C'est une mauvaise journée.  Ça arrive.

Je crois que tout a commencé quand j'ai dû me faire à dîner.  En paressant au lit, je rêvais déjà à ce que j'allais me concocter, parce que je pense toujours à ça ces temps-ci, manger, et j'anticipais parce que je savais très bien que je n'avais plus rien pour me cuisiner quoi que ce soit d'intéressant.  J'hésitais entre me faire livrer quelque chose et faire cuire des pâtes (c'est tout ce qu'il restait).  J'ai opté pour les pâtes.  Erreur.  Elles étaient dégueulasses.  Et il y en a encore, bordel, j'en ai trop fait!  Je n'avais pas de sauce ou de coulis ou de confetti pour mettre dessus à part de la mayonnaise, ça se voulait donc un semblant de salade de pâtes comme ma mère fait (et réussit, elle), mais ça s'est vite transformé en mélange de larves huileuses saupoudrées d'un pauvre assaisonnement de sarriette et de basilic.  C'était moche.

Je mange beaucoup ces derniers temps.  Et là c'est comme si j'avais mangé pour rien, parce que ce n'était pas bon.  C'est comme si j'avais gaspillé l'action sacrée qu'est celle de se nourrir et alors là je m'en veux, ça me frustre.

Le bal de la dépréciation s'est enclenché : je suis grosse, gonflée, je suis une grosse torche qui ne bouge pas assez et qui mange mal (sauuuuce...  beuuuuuuure...), j'ai une bedaine, je suis ronde, j'ai des bourrelets, de la cellulite, m'avez-vous vu les cuisses, ça rebondit, toute cette chair toute cette graisse, je suis lourde, je ne peux plus me lever, ça y est je suis une patate, je prendrais bien de la crème sûre, des jujubes avec ça, et voilà j'éclate.

Le fait de me trouver grosse et de me sentir ballon n'est pas nouveau pour moi, mais cette fois-ci c'est vrai que j'ai engraissé.  Ma glande thyroide a à nouveau déclaré faillite cet hiver, mais je sens que je ne peux pas la blâmer pour tout, surtout que le réajustement de ma médication doit lui avoir botté le cul un brin.  Seulement, quand je me trouve grosse, je me trouve laide, et quand je me trouve laide, je me trouve pas bonne, puis trop commune, puis incapable, puis inutile.  Je me demande ensuite quoi faire de mon derrière, ce que je fais sur la Terre et ce que je vais manger en soirée.  Je ne suis pas très fière de moi.

Mes ruminations peuvent me mener très loin.  En fait, non, elles me font tourner en rond, ça m'exaspère, tout m'irrite et j'ai envie de tout brûler.  Brûler de la graisse, surtout.  Mais en même temps, j'ai le goût d'une poutine.  

Friiiiiiiiites.








jeudi 1 juin 2017



**Texte inédit de 2012**



C't'une fois un enfoiré et une connasse. Sauf que l'enfoiré ne l'est pas vraiment, enfoiré. Mais la connasse l'est pour vrai, elle.

Il ne dit jamais les trucs qu'elle veut entendre quand elle veut les entendre. Et elle en veut toujours plus, toujours trop. Elle panique pour rien. A peur, a peur.

Ils n'ont pas la fréquence synchro. Il l'écarte. Elle l'enquiquine.

Et fuck la non-réciprocité.